Cinq années de réflexion et d'oubli pour Algernon sont passées. Il est à présent réquisitionné par un étrange personnage, afin d'opérer dans une affaire des plus scabreuses. Son ami McKennan le suivra dans cette aventure aux confins de l'irréel et du fantastique.

Le dessin de Sorel confine toujours autant à l'application sincère. Son trait est définitivement parmi les plus efficaces pour mettre en image l'univers fantastique d'Algernon. Il encre l'atmosphère avec des couleurs qui mettent en exergue une ambiance spécifique de l'histoire. Les bulles restent blanches aux énonciations d'Algernon, et elles se teignent en fonction du personnage qui s'exprime. Une façon d'identifier aisément l'interlocuteur, sinon de le symboliser, qu'il soit individu unique ou affilié, dans son syncrétisme.

Le système narratif est toujours le même. Tout d'abord, une présentation des faits passés et actuels par McKennan en deux pages. Ensuite le fil de l'histoire se déroule. Plusieurs événements se superposent dans une même planche, un même chapitre, ainsi la tension persiste… Sinon, Gallié adore épaissir le mystère autour des protagonistes dans le but d'exaspérer le lecteur friand de révélations. Il faut bien qu'il paie ses factures en faisant cracher au bassinet le badaud.

Avec Algernon, on se retrouve dans la peau d'un esprit cartésien, qui va, au fur et à mesure de ses découvertes, remiser ses certitudes au placard. Doutons !
nicersatz
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le 28 janv. 2014

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