Spads - XIII, tome 4
7.5
Spads - XIII, tome 4

BD franco-belge de Jean Van Hamme et William Vance (1987)

C’est quand même marrant cette saga « XIII »…
Encore aujourd’hui, ma manière d’y réagir me surprend moi-même, et ce quatrième album en est une parfaite illustration. Parce qu’au fond, qu’est-ce qu’on a là-dedans ? On a des gros militaires qui transpirent sous la pluie ; on a de méchants agents gouvernementaux qui fomentent un complot et passent leurs temps à effacer les traces de leur ancien méfaits à coups de snipers, pistolets silencieux et grosses mitrailleuses ; et au milieu de tout ça, on a un bad-ass qui se faufile entre les balles, réussit tout ce qu’il entreprend, et n’oublie pas de soulever toutes les jolies pépés qu’il croise – comme par hasard – sur son chemin.
Cette saga « XIII », ce n’est qu’une accumulation de fantasmes stéréotypés ambulants ; des fantasmes bien « Années 80 » en plus de ça… Mais bon, sur moi, je l’avoue ça marche.


En fait j’ai l'impression que la force de cette saga c’est justement de chercher à faire un condensé de toutes ces moments, figures ou espaces iconiques du cinéma américain et de lui donner corps à travers une structure narrative typique de cinéma-là.
Alors, est-ce la composition picturale de William Vance que je trouve très soignée qui me fait cet effet-là ? Est-ce le fait de cette intrigue qui sait se faire dense et rapide dans son exécution ? Ou bien est-ce au contraire l’usage basique mais efficace des grandes figures iconiques et presque mythologiques de la culture U.S. – qu’il s’agisse des grandes conspirations ou bien des personnages et lieux bien dans leur jus – qui fait cet effet-là sur moi ?
Honnêtement je ne sais pas.


Certes, la nostalgie doit aussi jouer un rôle là-dedans. Mais encore une fois, je trouve que la mécanique « XIII » a su fonctionner pleinement sur moi avec ce quatrième album.
Mieux encore, après un épisode en demi-teinte qui avait tendance à lambiner dans des détails peu intéressants, cet album-là se refocalise fort habilement sur l’essentiel de l’intrigue.
Tout y est, et qui plus est avec tous les codes, l’esthétique et l’efficacité des plus grands polars politiques.


Avec ce volume-là, on sent que l’intrigue passe à la vitesse supérieure et que l’ami Van Hamme n’entend plus rien garder sous la pédale.
Personnellement, je le lis et le relis toujours avec autant de plaisir. Encore aujourd’hui, c’est sûrement l’un de mes albums préférés de la saga tant je trouve son atmosphère et son intrigue efficaces.
Chapeau !

lhomme-grenouille
8

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs albums de XIII

Créée

le 21 janv. 2018

Critique lue 210 fois

1 j'aime

Critique lue 210 fois

1

D'autres avis sur Spads - XIII, tome 4

Spads - XIII, tome 4
Enlak
8

Critique tome 1 à 4

Un étranger est récupéré en mauvais état. Il se retrouve amnésique. L’amnésie a été souvent utilisée comme procédé narratif propre à générer du suspens par des questions et des révélations, et cette...

le 10 août 2013

6 j'aime

Spads - XIII, tome 4
EricDebarnot
6

La fastidieuse vérité...

Voici dans la saga "XIII" un tome étrange, déséquilibré et un peu pesant : Van Hamme a jugé, assez curieusement, qu'il était temps (déjà ?) de révéler à ses lecteurs une partie de la vérité sur XIII...

le 13 mars 2016

3 j'aime

Spads - XIII, tome 4
MichaelOudin
6

Eclaircissements

XIII est une célèbre BD policière publiée à partir de 1984.Elle a été élaborée par un duo renommé au long CV : Jean Van Hamme au scénario et William Vance au dessin.Un gage de qualité.Spads est le...

le 2 août 2023

1 j'aime

Du même critique

Tenet
lhomme-grenouille
4

L’histoire de l’homme qui avançait en reculant

Il y a quelques semaines de cela je revoyais « Inception » et j’écrivais ceci : « A bien tout prendre, pour moi, il n’y a qu’un seul vrai problème à cet « Inception » (mais de taille) : c’est la...

le 27 août 2020

236 j'aime

80

Ad Astra
lhomme-grenouille
5

Fade Astra

Et en voilà un de plus. Un auteur supplémentaire qui se risque à explorer l’espace… L’air de rien, en se lançant sur cette voie, James Gray se glisse dans le sillage de grands noms du cinéma tels que...

le 20 sept. 2019

206 j'aime

13

Avatar - La Voie de l'eau
lhomme-grenouille
2

Dans l'océan, personne ne vous entendra bâiller...

Avatar premier du nom c'était il y a treize ans et c'était... passable. On nous l'avait vendu comme l'événement cinématographique, la révolution technique, la renaissance du cinéma en 3D relief, mais...

le 14 déc. 2022

158 j'aime

122