Un tome d'une grande richesse

Peter Parker n’est pas Peter Parker ! Quelle claque ! Spider-Man est un clone ! Je n’ose imaginer le coup de massue que cela a du être à pour les lecteurs à l’époque ! Le véritable Peter Parker n’est autre que Ben Reilly ! Si cela n’est découvert que dans ce deuxième tome, il n’y a plus vraiment de spoiler, tant cette saga est culte, en bien ou en mal, pour les lecteurs du Tisseur.
Comme je le disais, lors de la review du premier tome, la Saga du Clone n’est pas un crossover mais une véritable phase scénaristique sur moyen terme, où les différentes séries de Spider-Man avancent avec ce nouveau statu quo inédit. Nous avons donc le droit à différentes intrigues, toutes plus différentes les unes que les autres, mais avec cette histoire de clonage en fond.

Accusé de plusieurs homicides, Peter Parker est emprisonné. Il reçoit l’aide inattendue de son clone, Ben Reilly, qui accepte de prendre sa place le temps que Peter mène l’enquête pour tenter de blanchir son nom. Reilly est convaincu que Kaine, un autre clone du héros qui le harcèle depuis longtemps, est le meurtrier. Sous le costume de Spider-Man, Peter se lance alors sur les traces de son double difforme, créé par le Chacal.
(Contient les épisodes Web of Spider-Man (1985) #126 à 129, Amazing Spider-Man (1963) #403 à 406, Spider-Man (1990à #60 à 63, Spectacular Spider-Man (1976) #226 à 229, Amazing Scarlet Spider (1995) #1 et 2, Spectacular Scarlet Spider (1995) #1 et 2, Web of Scarlet Spider (1995) #1 et 2, Scarlet Spider (1995) #1 et 2, Spider-Man : Maximum Clonage Alpha (1995) et Spider-Man : Maximum Clonage Omega (1995))

Pas moins de sept arcs dans ce second tome.

Bien entendu, on démarre avec le Procès de Peter Parker. Notre héros est accusé de meurtre ! Pour qu’il puisse prouver son innocence, Ben Reilly va lui proposer de prendre sa place derrière les barreaux de la prison, afin que Peter puisse avoir les mains libres. Preuve supplémentaire de tout le positif, l’admiration, la confiance que Ben peut ressentir pour Peter, malgré ses doutes sur le qui est le clone, de qui est le vrai Peter.

Cette enquête de Peter Parker, va le mener à croiser le chemin d’un autre clone, Kaine ! Le premier clone, complètement difforme et défiguré. Lui aussi voue un culte à Peter Parker. Pire que cela, il tient à faire tout son possible pour le protéger lui et Mary-Jane. Une confrontation terrible, de laquelle de terrifiantes révélations vont se faire jour.

Dans Maximum Clonage, Peter, qui doit composer avec la terrible nouvelle qu’il vient d’apprendre, décide de tout planter, jusqu’à Mary-Jane et le bébé qu’elle porte, pour rejoindre les rangs du Chacal ! Aussi fou que cela puisse paraître, il est tellement à ras les pâquerettes qu’il pense que son ancien ennemi, celui-là même responsable de tous ses malheurs actuels, est le seul à même de l’aider à ressortir la tête de l’eau.

Il va même jusqu’à se dresser entre le Chacal et le Punisher ! Une intrigue où de nombreux clones vont intervenir, on s’en doute, vu le titre, dont même celui d’un personnage féminin fort apprécié.

Dans Exilé, les scénaristes nous plongent dans le passé pour nous narrer les aventures de Ben lorsqu’il a décidé de quitter New York après avoir appris qu’il était un clone.

Dans Compte à Rebours, Peter est soudain victime d’une sorte de bombe psychique placée dans son esprit par le Chacal lors de son clonage. Aussitôt Peter devient incontrôlable et tente le tout pour le tout pour tuer Mary-Jane ! La pauvre femme enceinte va avoir toutes les peines du monde à rester en vie.

Un face-à-face surprenant, intense et haletant. Totalement inattendu mais tellement prenant, quelle tension de voir ce couple se battre et tout faire pour ne pas avoir à le faire.

Les trois intrigues suivantes, forment un tout. Ben est de retour à New York et prend la place de Peter en tant que protecteur. Le nouveau clone décidant de se recentrer sur l’essentiel, sa femme et le bébé à venir.

Ben est dans la place, les titres de séries changent de titres, Spider-Man étant remplacé par Scarlet Spider. Il faut donc planter un nouveau décor, proposer de nouvelles menaces, pour partir sur de nouvelles intrigues. Ben, qui a du mal a accepter son nouveau rôle, sa nouvelle mise en lumière, doit se trouver un emploi, un appartement, et tenter de se construire une vie sociale.

Ce n’est pas une chose facile quand on est, autant que lui, habitué à vivre seul et sans contact. Il va trouver un job de serveur et se retrouver au milieu d’une guerre entre son patron, un criminel notoire, œuvrant pour Smythe, deuxième du nom et Lady Octopus, la fille de son meilleur ami.

Avec ce second tome, on se prend une claque avec la surprenante vérité sur l’identité du véritable clone. A partir de là, les scénaristes s’en donnent à cœur joie pour nous proposer un tout nouveau statu quo, à faire de Spider-Man sans Spider-Man. De nouveaux ennemis, de nouveaux personnages, de nouvelles intrigues. Je dois reconnaître que cette intrigue dans l’univers virtuel avec Lady Octopus n’est pas des plus attrayantes pour commencer.

Graphiquement, forcément avec autant de séries, autant d’intrigues, dans un tel pavé, nous avons le droit à une belle pléiade d’artistes. Et forcément il y en a pour tous les goûts. Mais compliqué de faire le difficile avec des artistes comme Sal Buscema, John Romita Jr., Mark Bagley ou encore Ron Lim, entre autres. Ce n’est pas toujours beau, c’est parfois assez brouillon et mal vieilli, mais dans l’ensemble cela reste top.

Bref, un très bon deuxième tome qui nous plonge littéralement dans un nouveau statu quo incroyable. De nombreuses intrigues, plus ou moins intéressantes, mais le tout se laisse lire très agréablement. J’ai surtout terriblement envie de connaître le grand final de cette saga inédite, pour moi.