Depuis que je me suis lancé dans les comics, il y a plus de vingt ans maintenant, et depuis que je suis fan de Spider-Man, depuis pratiquement aussi longtemps, j’ai toujours espéré pouvoir me lancer dans la Saga du Clone. Mais avec les joies de la spéculation, cela est vite devenu impossible, sauf si on est l’enfant de Bill Gates ou Jeff Bezos. Heureusement, Panini a décidé de ne reproposer cette saga, pour mon plus grand plaisir.


Un jour, le professeur Miles Warren clone Gwen Stacy parce que la vraie ne sera jamais sienne. Au cours de l’expérience, il duplique également le fiancé de cette dernière, Peter Parker, découvrant ainsi l’identité secrète de Spider-Man. Convaincu que le Tisseur est responsable de la mort de la jeune femme, et non le Bouffon Vert, Warren devient le Chacal, un super-criminel bien décidé à faire de la vie de Spider-Man un enfer. Lorsque le héros affronte son double, une explosion se produit, tuant le clone et Warren. Du moins, Spidey le croit-il…
(Contient les épisodes Web of Spider-Man (1985) #117 à 119 et #122 à 124, Amazing Spider-Man (1963) #394 et #397 à 401, Spider-Man (1990) #51 à 53 et #56 à 58, Spectacular Spider-Man (1976) #217 et #220 à 224)


Avant de commencer, un petit mot sur ces nouveaux Omnibus. Quel plaisir qu’il n’y ait plus de jaquette ! Quel plaisir encore plus grand ce nouveau grand format ! Personnellement, je suis totalement conquis ! Il y aura toujours des rageux pour se plaindre ou critiquer, dans mon cas propre, le principal c’est que le format me convienne, et c’est le cas.


Quelle désagréable surprise pour Peter de tomber sur Ben, son clone ! Notre héros était persuadé que ce dernier était mort, et en voyant sa réaction on comprend que Peter aurait préféré que ce soit le cas. Peu importe le pourquoi du comment, Peter ne veut pas voir Ben à New York, il ne veut pas d’explication non plus. D’autant qu’il a pas mal à faire, doit agir tout en sachant que tante May est aux portes de la mort, que sa relation avec Mary-Jane bat de l’aile, et semble souffrir d’un étrange mal qui le dévore de l’intérieur, l’empêchant de se battre au meilleur de sa forme.


Très vite, les deux hommes sont obligés d’œuvrer ensemble, pour différentes « affaires ». Mais ce n’est pas pour autant que les tensions s’apaisent. De plus Peter est de plus en plus souffrant. Mais il va pouvoir content sur un allié plus qu’inattendu, le Docteur Octopus !


Mais si Ben est toujours vivant, c’est également le cas du Chacal, et ce dernier réserve quelques surprises à notre héros. Tant physiquement, qu’en semant le trouble dans l’esprit de Peter. Et si Ben n’était pas le clone ? C’est la grande question qui fait rage dans ce tome. Qui est le véritable Peter Parker ? Peter ? Ben ? Ce nouveau Peter amnésique ? Ou bien Kaine ?


C’est une question qui va nous travailler encore un long moment. Il reste encore deux tomes derrière celui-ci.


C’est dans cette période cruciale que Mary-Jane annonce la nouvelle la plus incroyable à Peter, et que notre héros, sous son identité civile, devient la cible de la police et la justice. Une nouvelle fois, le sort semble faire en sorte que Peter et Ben soient ensemble.


A l’instar de Knightfall ou No Man’s Land chez DC Comics avec Batman, la Saga du Clone, plus qu’un crossover, est une période éditoriale. On se retrouve ainsi, sur fond de Saga du Clone, avec différentes intrigues. La vie continue. Le kidnapping de Mary-Jane, Peter en prison, l’opposition entre Peter et Ben, le « partenariat » avec Octopus, le drame de May, entre autres. Il y a des choses sympas, d’autres moins, et des trucs passionnants. Impossible sur autant d’épisodes d’avoir un sans faute.


On rentre assez facilement dans l’histoire, sans jamais se sentir exclu, même si on n’a pas lu ce qu’il se passe avant. Et on est vite embarqué. Il faut dire que cette interrogation permanente sur qui est le vrai Peter, nous travaille sans cesse. Il y a sans arrêt des indices, des suppositions, des insinuations. On ne sait plus qui croire, que croire. On n’ose penser, croire, que Peter ne serait pas Peter.


Graphiquement, on a sans doute ce qui se faisait de meilleur, à mes yeux, à l’époque. Mark Bagley, déjà au top sur du Spider-Man, Sal Buscema ou encore John Romita Jr. Graphiquement, on est en plein dans les années 90, mais avec les rares dessinateurs qu’il pouvait y avoir d’intéressant à l’époque. Pour moins bien entendu. On a le droit à ce qu’il de moins bling-bling des années 90, tout ce qui est Jim Lee et Rob Liefeld. On est loin de tous ces personnages bourrés à la testostérone qui compensent quelque chose avec leurs énormes armes.


Bref, ce premier tome de la Saga du Clone démarre en fanfare. Beaucoup d’action, beaucoup de questions. C’est un vrai plaisir de plonger dans une saga aussi emblématique de l’univers de notre Tisseur préféré.

Romain_Bouvet
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le 19 nov. 2020

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Romain Bouvet

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