The Last Stand - Ghost Rider by Jason Aaron, tome 2 par arnonaud

Après m'être relu le premier tome du run d'Aaron sur Ghost Rider il y a quelques jours, je le continue enfin et j'ai vraiment adoré cet arc.

Ça fait du bien d'avoir un auteur ambitieux sur le Rider, mais qui en même temps ne prend pas trop au sérieux le personnage, bien conscient que c'est le côté fun et série B de ses histoires qui les rendent sympathiques.

Mais la grosse réussite de ce tome, c'est qu'Aaron ramène enfin des éléments développés autour de Ghost Rider durant les années 90. En effet, environ 10 ans depuis la fin de sa série, Danny Ketch fait enfin son grand retour, ainsi que plusieurs autres persos, comme le simili vampire Blackout, qui est très bien écrit ici. Ça vient vraiment enrichir l'univers de la série. En outre, Aaron relie ça intelligemment avec toute l'intrigue autour de l'ange Zadkiel et approfondit sacrément la mythologie de Ghost Rider en parallèle avec une nouvelle allié pour Blaze (ce qui n'est pas un mal parce qu'il avait tendance à être très solitaire) et surtout le concept des Ghost Rider du monde. En effet, on apprend que les différents pays et les différentes religions ont aussi leur Ghost Rider, et qu'on en avait simplement jamais entendu parler. Et c'est bien entendu jouissif de découvrir certains de ces nouveaux riders.

Et si tout cela ne suffisait pas, l'affrontement face à Zadkiel s'échauffe de plus en plus, avec les ambitions de ce denier qui se font de plus en plus claire, et on le voit enfin ! C'est vraiment un excellent arc, trépidant et très riche, certainement la meilleure chose que j'ai lu sur Ghost Rider jusqu'à présent.

Les dessins de Tan Eng Huat sont particuliers et ne plairont pas à tout le monde, surtout avec la colo, elle aussi assez spéciale de Villarubia, mais personnellement j'accroche bien. Ses personnages ont une bonne tête et il y a une bonne dynamique dans ses pages, notamment avec ses perspectives en grand angle. Et j'aime bien le fait qu'il fasse des cases souvent plutôt verticales là où on imagine le Rider avec des cases plus horizontales pour montrer la vitesse. C'est seulement dommage qu'il semble ne pas être le plus à l'aise avec les grosses scènes de bastons, qui sont souvent en ellipse ici (ou sinon c'était une volonté d'Aaron ?). Mais il délivre quand même quelques grosses scènes de bataille épiques et on a quand même une bonne dose d'action, rassurez vous.

Bref, c'était excellent, et j'espère qu'Aaron arrivera à terminer son run avec la même qualité.