The Wrenchies
6.1
The Wrenchies

BD (divers) de Farel Dalrymple (2016)

Trop de caracter design et d'univers pour trop peu d'histoire

The Wrenchies, sur le papier, c'est séduisant : un dessin peu conventionnel, un univers post apo partagé entre des démons habités par des insectes infernaux et des enfants ultra-violents occupés à vivre le plus intensément possible avant leur passage à l'âge adulte, synonyme de mort ou de mutation monstrueuse.


L'univers rappelle un mix entre celui des Walkings Deads et celui plus enfantin d'Adventure Time.


La galerie de personnage est séduisante avec une équipe d'enfants guerriers, mages, techniciens et puis l'histoire commence... et puis Re-commence... et puis recommence... et puis recommence...


Parce que après une préquelle d'une dizaine de pages, sensée donner la genèse des évènements, on penserait rentrer directement dans le bouzin. En réalité, on arrête pas d'y rentrer par diverses portes et diverses époques, ce qui serait chouette si on allait quelque part... mais à chaque fois, on ne va guere loin.


Je ne sais pas s'il s'agit d'un spoiler de dire que tout tourne autour d'un comic écrit par celui par qui le malheur va arriver sur ce monde et que ses personnages de papiers sont sensés sauver par une invocation des plus floues.


Les personnages, parlons en, car il en est une floppée : fantôme blanc, fantôme noir, L'ingénieur Robot, l'auteur demniurge, les différentes époques de Wrenchies, sortes de X-men survival, tous doté d'un très bon cara-design, mais d'une absence totale de caractère.


Parce que voilà ce qu'on peut reprocher à ce livre : à force de vouloir faire micro-avancer une intrigue en la prenant par tous les bouts, l'auteur esquive totalement ses personnages qui ne sont jamais réellement mis en situation (hormis en situation de combat) : les protagonistes apparaissent et disparaissent, sont tour à tour tués et ressucités, sans que ça n'émeuve beaucoup le lecteur, étant donné qu'on n'a absolument jamais le moment de s'attacher à eux.


Quant après de nombreuses histoires à réalité différée, l'auteur prend enfin son récit à bras le corps, c'est pour entamer une très longue, trop longue, série de monologue explicatif par un inégnieur-mentor qui va finir par recruter tous les Wrenchies des différentes époques pour les enmener dans une longue descente aux enfers dont peu sont sensés revenir, mais, on s'en fout, puisque, rappelons nous, tous ces personnages ne sont que des figurants costumés, dans de chouettes costumes, mais voilà.


On ferme le livre en ayant l'impression d'avoir assisté au carnaval de Rio, ou une attraction d'Eurodysney, avec une narration confuse et parfois lourdaude. On a assisté à un bel univers, à des déguisements chatoyants, mais, à la fin, on a surtout un peu mal à la tête.


Bref, un album qui promet beaucoup plus qu'il ne tient. Dommage.

CapitaineNemo
3
Écrit par

Créée

le 28 mars 2016

Critique lue 423 fois

4 j'aime

CapitaineNemo

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