Love
6.5
Love

Série Netflix (2016)

Voir la série

De la romance qui surprend, mais oui ma bonne dame.

Voilà bien longtemps que je ne me suis pas fait attraper par une série en mode "comédie romantique"... En général, c'est un élément qu'on trouve saupoudré dans bon nombre de série buddy-smile à la Friends, New Girl et autre How I Met.


Là, la romance est LE sujet de la série, autant dire qu'on s'attend à voir tous les poncifs du genre, en commençant par l'histoire d'amour qui n'en finit pas de ne pas se concrétiser.
He ben non.


Ici, on est pris à contrepied, avec une histoire qui commence vite, avec deux personnages atypiques, deux loosers des relations amoureuses, lui pas bien bandant, elle pas bien dans sa tête.


Le cul n'est qu'une étape, et on évite assez rapidement les errements entre diverses fausses pistes amoureuse du style How I Met pour se concentrer sur les personnages.


Parce que c'est ça l'atout de la série : une galerie de personnage fabuleuse, solide, intéressante et surtout, originale. On quitte le caricatural de ce genre de série avec le dragueur sordide, le tombeur de service, le loser magnifique, le copain marrant, la fille bizarre mais sympa et on file dans deux nouveaux archétypes, avec ce couple dont le moins qu'on puisse dire c'est que ni l'un ni l'autre ne sont vraiment sympathiques.


Ce qui n'empêche pas de ressentir de l'empathie pour eux. Mais la série a l'intelligence de nous en faire des personnages vraiment ordinaires, en nous faisant déguster leur défaut et petites mesquineries. Et c'est bon.


Les personnages secondaires sont à la hauteur, avec un gros big up à la coloc australienne sympa qui rend d'autant plus désagréable la principale protagoniste ( l'atrice Blonde de Community, tellement à contre-emploi qu'on a du mal à faire le lien).


La série se moque aussi des poncifs du genre, avec le "bon copain black qui donne des bons conseils de vie" qui évoque lui même ce cliché qu'il incarne.


Le décor de fond, c'est le LA du monde du cinéma, un peu celui de Californication, mais plutôt vu du bas des créneaux, celui du professeur des enfants-acteurs qui rêve d'écrire des scénarios pour la série de sorcière pourrie qui l'emploie.
Une plongée dans ce monde de merde, avec son hypocrite enthousiasme et ses coups de Jarnac à coups d'Ego mal placé.


On se surprend à tous se les enfiler un par un et puis tout à coup, la saison 1 est finie. Et c'est bien frustrant.

CapitaineNemo
9
Écrit par

Créée

le 24 févr. 2016

Critique lue 4.1K fois

24 j'aime

1 commentaire

CapitaineNemo

Écrit par

Critique lue 4.1K fois

24
1

D'autres avis sur Love

Love
Fosca
8

L'Apologie de la Loose

Love, la nouvelle série originale Netflix de Judd Apatow est, avouons-le, une excellente découverte. En l'espace de seulement dix épisodes, Love n'a ni le temps d'être parfaitement construite ni le...

le 29 mars 2016

37 j'aime

Love
CapitaineNemo
9

De la romance qui surprend, mais oui ma bonne dame.

Voilà bien longtemps que je ne me suis pas fait attraper par une série en mode "comédie romantique"... En général, c'est un élément qu'on trouve saupoudré dans bon nombre de série buddy-smile à la...

le 24 févr. 2016

24 j'aime

1

Love
Filmosaure
3

Critique de Love par Filmosaure

Netflix est désormais un vivier de nouvelles séries à découvrir, et Love de Judd Apatow, Paul Rust et Leslie Arfin aurait pu en faire partie. Mais le cynisme constant auquel nous sommes confrontés...

le 29 déc. 2016

14 j'aime

Du même critique

Love
CapitaineNemo
9

De la romance qui surprend, mais oui ma bonne dame.

Voilà bien longtemps que je ne me suis pas fait attraper par une série en mode "comédie romantique"... En général, c'est un élément qu'on trouve saupoudré dans bon nombre de série buddy-smile à la...

le 24 févr. 2016

24 j'aime

1

Welcome Back
CapitaineNemo
5

Vous reprendrez bien un peu de Thomas Magnum

Oh mon dieu, le résumé du film a été écrit par quelqu'un qui ne l'a jamais vu et qui a du utiliser une traduction automatique du pitch original... ça n'a rien à voir. Le pitch français donnerais...

le 16 août 2015

21 j'aime

Si j'étais une femme je m'épouserais
CapitaineNemo
5

Si j'étais une femme je le quitterais

Alors j'en vois qui se réjouissent et qui se frottent les mains à l'idée de lire ce que je vais pouvoir dire du dernier livre de l'incontournable Joann Sfar dont l'incontinence éditoriale épuise les...

le 9 oct. 2016

16 j'aime

7