Dans le premier volet des Mystères de la 5ème République, Philipe Richelle nous plonge en pleine période de la guerre d’Algérie. Au départ, la police découvre le meurtre d’un étudiant en médecine ayant combattu un temps en Algérie. L’équipe du commissaire Verne est chargée de l’affaire et va tenter d’élucider ce crime en remontant une filière qui va l’amener à se plonger au cœur des réseaux de financement du FLN auxquels semblait appartenir la victime.
Et voilà le lecteur plongé dans cette époque trouble et tendue de la guerre d’Algérie, avec en fond cette France de la fin des années 50, ce Paris très typique, subtilement représenté avec le dessin chaleureux de François Ravard, avec ces rues pavées, ces Dauphine et ces 4CV, avec ces flics bourrus, clope au bec, et au langage argotique. Toute une imagerie (chère également à Tardi), accentuée ici par les couleurs douces aux tons sépia de Claudia Boccato, au service d’un récit tendu et d’un scénario extrêmement bien ficelé digne d’un vrai polar de série noire. (critique complète sur benzinemag.net)