Troisième Guerre des mondes (1/2) - Aliens vs. Predator, tome 1 par Gatcha

Quelque part sur une planète minière d’Alpha du Centaure… Les colons sont brutalement attaqués par un vaisseau inconnu. Malgré leurs armes, ils ne résisteront pas longtemps à leurs assaillants : des extra-terrestres à dreadlocks ont lâché sur eux des xénomorphes dressés. Devant cette attaque frontale inhabituelle des Predators, le corps des marines coloniaux contacte la seule personne à avoir (sur)vécu au milieu des Chasseurs : Machiko Noguchi. Son expérience et son adoubement en leur sein lui permet de constater qu’un clan renégat, ayant domestiqué les Aliens mais ne présentant ni code de l’honneur ni respect du gibier, menace l’humanité. Leur seule chance est de convaincre les vrais Chasseurs de faire cause commune…
Depuis la vision d’un crane d’Alien dans le film Predator 2, les auteurs de BD s’en sont donnés à cœur joie en multipliant les cross-overs entre les deux monstres (AVP : Eternal). Quelques années plus tard, le cinéma a tenté de combler son retard en proposant deux – médiocres – films, mais les comics ont toujours de l’avance en terme de quantité et de qualité. Très vite traduit puisque la parution américaine date de janvier dernier, Soleil propose ainsi AVP : Troisième Guerre des Mondes, une histoire en deux volumes écrite par Randy Stradley, un cadre de l’éditeur Dark Horse, et dessinée par Rick Leonardi, à qui on doit aussi Green Lantern versus Aliens. Disons-le vite, ce duo réputé ne déçoit pas une seconde. Avec un respect total envers les franchises et une connaissance précise de leurs univers, Stradley se permet même de ressortir Machiko, une héroïne créée en 1994 pour les romans de la saga. Pour le reste, il utilise les confrontations entre clans de Predators en cassant leur image de chasseurs respectueux. Il réussit aussi à donner une importance réelle aux Humains, plus que dans beaucoup d’autres adaptations, mais cette fois ce sont les Aliens qui en pâtissent, devenus simples toutous au service des envahisseurs.
Un cross-over de légende qui s’avère à la hauteur de la réputation de ces deux monstres sacrés du cinéma.