Vassalord, Tome 1 par Kazoo
Surfant donc sur la vague des vampires, le titre atterrit ainsi dans la collection Gothic de Soleil Manga, et si certains se diront, oh non, pas encore un truc avec de beaux éphèbes torturant de peu farouches jeunes pucelles, il faut noter que le manga a débuté en 2006 au Japon, bien avant que la mode des vampires n’envahisse tous les médias. Et puis, il n’y a pas de pucelles à attaquer, puisque Johnny se contentera de son cyborg-vampire.
En même temps, derrière une couverture aussi langoureuse ne pouvait que se cacher un manga au relent yaoiste.
Mais en dehors de ça, il y a aussi un scénario qui se dessine au fur et à mesure des chapitres. Nanae Chrono distille habilement les éléments clés du récit, et fait intervenir des personnages qui sont appelés à un rôle plus important par la suite, tandis que les mystères abondent. On peut juste regretter le côté artificiel de certaines avancées (notamment le premier chapitre du tome 2), mais passé ce détail, l’histoire suit son cours avec plus d’aisance.
Evidemment, le dessin n’est pas en reste, avec de splendides créatures, masculines ou féminines, plus de véritables décors pour moins de trames, et des scènes d’actions pas trop confuses. L’auteur utilise aussi le SD à bon escient, rendant ainsi des scènes parfois crues bien plus choupi qu’au premier abord. Oui, parfois, Vassalord, loin du sang et des tripes, parfois, c’est kawaï.
Cependant, avec une seule sortie annuelle au Japon, l’édition française aura vite fait de rattraper le tout. Tant pis, il faudra faire avec.