Les tomes se suivent et se ressemblent

Pas de grand mystère sur l'identité de l'élève qui crée autant d'émoi en rejoignant l'école de Cyclope, en réfléchissant un peu, il n'y avait pas 36 possibilités.
Et que de dramas et de larmes pour ça. A tel point que les X-Men finissent par devenir agaçant, Hank passe pour un demeuré (même si très vite, il n'y a plus grand monde pour contester son idée initiale; lui même ne se remet jamais en question), Jean a des instincts dictatoriaux.

C'est ensuite un nouvel affrontement contre les Avengers mais cette fois les Uncanny de Havok. Un affrontement pas plus musclé que le précédent, qui se conclue de façon très simple puisque Cap et les siens abandonnent aussitôt que Wolverine lui explique la situation (on se demande du coup les raisons de cette démonstration de force).
Un face à face qui pose beaucoup de questions et révèle pas mal d'incohérences. Difficile de croire que Cap puisse penser un seul instant que les X-Men puissent s'abaisser à un vulgaire braquage de banque. On s'étonne que le SHIELD, en contact étroit avec les Avengers, ne leur ait pas parlé de l'attaque de Mystique et de l'évasion de Lady Mastermind (sans compter qu'on ne voit pas les X-Men sur les caméras de surveillance présentes sur le le lieu du braquage, ce qui expliquerait cela).
Jean est de plus en plus agaçante à fouiner dans les pensées des gens et sa découverte des évènements de House of M devrait amener à un débat légitime sur la responsabilité des actes de Cyclope (Wanda a tout de même décimé la quasi totalité de la population mutante et tué plusieurs Avengers, elle est désormais de retour dans l'équipe ; les actes de Cyclope ne sont pas plus condamnables que les siens. Mais visiblement, personne ne pense à ouvrir la discussion).
Reste les retrouvailles entre Havok et la version jeune de son frère, touchantes.

Le vague débat sur l'utilisation légitime ou pas du terme "mutant" est intéressant. Mais on regrettera juste que Bendis ne soit pas capable d'insérer son propos sans faire une parenthèse.

Au milieu des habituelles discussion interminables made in Bendis, on a quand même droit à un peu d'action contre Mystique et ses acolytes, et ça fait du bien, d'autant plus qu'il y a un vrai travail d'équipe. Dommage que le teasing a base de retour du Phénix qu'on nous promet au début de l'épisode ne soit en fait qu'une illusion, un procédé un peu malhonnête.
Par contre, l'évasion de Mystiques est incompréhensible (c'était Maria Hill ou pas) et pose à nouveau pas mal d'incohérences : une organisation aussi puissante que le SHIELD n'est pas capable de posséder des accessoires capables de neutraliser ou au moins détecter les pouvoirs d'un métamorphe ? Difficile à accepter.

Le tome se termine par un épisode insipide, pas aidé par les dessins de David LaFuente à la place de Stuart Immonen. Autant dire qu'on y perd au change et que ça pique les yeux. Le scénario lui lorgne du côté du soap le plus mièvre, avec de la retcon dispensable à base d'amourette entre Hank et Jean (alors que ça sort de nul part, Le Fauve n'ayant jamais manifesté le moindre sentiment pour son amie). La virée en ville de Scott et Bobby est tout aussi gênante à lire.