Urasawa est connu pour des mangas très sérieux et assez sombres, comme Monster ou XXth century boys. On ne l'attendait donc pas vraiment dans une parodie de shônen/manga sportif (désolé pour les puristes s'il y a un mot japonais que je ne connais pas). On ne l'attendait pas non plus sur les blagues de petite culotte (qu'il villipendait dans certaines de ses autres oeuvres).


Le mangaka s'essaie donc à une certaine légèreté avec cette histoire autour d'une jeune fille, Sawara, qui a été élevée par son grand-père champion de judo qui a déjà en tête tout un plan pour en faire la championne olympique de cette discipline. Mais la jeune fille ne rêve que d'être une lycéenne ordinaire, qui roucoule et va faire les soldes avec ses copines. Le grand-père prend donc des chemins détournés pour qu'elle fasse ses preuves en judo : manigancer pour qu'elle accepte de disputer un championnat "pour dépanner", lui inventer une rivale, tenter des plans médiatiques. Autour de Yawara gravite aussi un journaliste sportif, qui a deviné le potentiel de la jeune fille et se retrouve progressivement à hésiter entre lui donner la gloire qu'elle mérite ou sauvegarder sa vie privée.


Le graphisme est toujours aussi efficace, même si l'univers du judo ne me parle pas à titre personnel. Le manga est assez répétitif dans ses ressorts comiques, avec son grand-père monomaniaque obsédé par le chemin de sa petite-fille vers la gloire, et les coups de gueule d'adolescente de l'intéressée. Comme je le disais, il y a aussi des blagues de soutifs et de petites culottes, et il n'y a pas vraiment de suspense sur ce qui va arriver, Yawara étant une sorte de génie naturel, presque inconsciente de sa force dans sa discipline.


Les personnages autour, notamment la rivale, sont assez drôles dans leur côté caricatural, et au fonds, on sent qu'Urasawa s'amuse, et c'est bien l'essentiel.


Yawara, avec son personnage de surdouée de judo qui ne veut pas entendre parler de compétition, et se retrouve en quelque sorte héroïne de shônen1) malgré elle, est assez distrayant quoique répétitif.


1) Oui je sais shônen ça veut dire "jeune garçon", pas la peine de le mettre en commentaire.

zardoz6704
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le 12 sept. 2021

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