A une époque où la promotion du féminisme est un filon très peu exploité, cette série prend pourtant ce pari très subversif et risqué (c'est ironique).
Si le thème n'est pas original dans le fond, l'exécution est encore plus mauvaise.
La qualité du dessin oscille entre le correct et l'indignité, avec certaines cases où le décor n'est même pas dessiné, des proportions parfois ratées, des expressions figées qui donnent plus une impression de voir un roman photo. Les outils narratifs sont d'un autre temps et en inadéquation avec l'ouvrage, on dirait une mauvaise BD des années 70, avec l'héroïne qui commente ce qu'elle fait au début, les "hihihi!" pour signifier le rire, les gouttes près du visage pour signaler la surprise.
Le rythme est catastrophique, inexistant. On dirait qu'on a tenté de bourrer la fiche wikipédia du docteur Suzanne Noël coûte que coûte. Certaines séquences ne servent à rien, comme lorsque notre personnage principal n'arrive pas à passer son examen parce qu'elle a oublié sa carte. Ça s'améliore sur la fin si bien que j'ai quand même pu lire l'album jusqu'au dénouement. Finalement côté féminisme ça reste soft et les hommes en prennent pour leur grade sans que ça devienne outrancier.
Aucune envie spécialement de lire la suite.