Maintenant que j’en ai terminé avec le run de Mike Costa, je peux reprendre la série de Donny Cates et Ryan Stegman. Après un premier tome assez époustouflant et d’une grande richesse, on a vite compris que le scénariste du moment, chez Marvel, allait pas mal bousculer le personnage et toute sa « mythologie », avec la création, la première apparition de Knull, sorte de dieu des symbiotes, absolument et totalement terrifiant !


Alors que l’incroyable histoire de Venom semblait avoir atteint son paroxysme, le monde d’Eddie Brock est à nouveau ébranlé. Pour la première fois depuis très longtemps, ce dernier se retrouve seul. Il ne réussit plus à entendre le symbiote avec lequel il forme Venom, et le silence est assourdissant. Le passé ressurgit douloureusement sous les traits de son père et d’un frère dont il ignorait l’existence…
Plongez sans attendre dans la série qui a bouleversé le marché de la bande dessinée. Ce nouveau chapitre est signé Donny Cates, Ryan Stegman, Iban Coello et Joshua Cassara.
(Contient les épisodes Venom (2018) #7 à 12)


Je vais commencer avec un petit point noir, je trouve que le passage du sixième épisode (dernier du premier tome) au septième (premier ici) est assez compliqué. Je trouve que Donny Cates aurait peut-être dû nous « montrer » le black-out d’Eddie Brock plutôt qu’il nous soit raconter par un personnage. Du coup, j’étais un peu perdu, du mal à me situer, à comprendre le déroulement des événements.


On retrouve un Brock prisonnier. Il est aux mains du Créateur, le Reed Richards tordu du feue univers Ultimate. Ce dernier tient, ardemment, à ce que Brock lui dise où se trouve l’échantillon de l’énorme dragon symbiote que Venom a tué à la fin du précédent tome. Problème, c’est que Brock ne se souvient de rien !


Comment s’est-il relevé après ce terrible combat ? Que s’est-il passé durant les cinq semaines qui viennent de passer ? Pourquoi s’est-il rendu chez son père ? Mais alors que son cerveau est en ébullition, il ne se rend même pas compte que son symbiote ne lui parle plus ! Mais à partir de ce moment-là, le silence va devenir insoutenable !


Esseulé, déprimé et au plus mal, Eddie décide de se rendre chez son père, histoire d’essayer de comprendre pourquoi il s’y est rendu durant son « absence ». Le symbiote est toujours là, le protège, mais il n’y a plus de dialogue, d’échange. Ce retour à la maison va être particulièrement violent pour Eddie ! Violence, blessures qui vont se rouvrir, un demi-frère qui cache un terrible rebondissement !


Donny Cates continue son formidable travail sur le personnage. Il continu de le faire sombrer, de le broyer, de le blesser et même, même de l’isoler de son symbiote. Tout en « cassant » son personnage, Cates continue d’apporter de la nouveauté dans la série, notamment avec le personnage de Dylan ! Un personnage qui va, sans aucun doute, prendre de l’importance, et qui déjà créée un véritable schisme entre Brock et Venom.


J’ai vraiment hâte de voir où vont mener toutes ces nouveautés, jusqu’où Eddie va sombrer. J’ai vraiment hâte de découvrir comment le personnage va rebondir, comment le lien entre Venom et Eddie va se renforcer. Il est indéniable que l’on se dirige vers cela. Donny Cates travaille aussi bien sur Venom et sur Eddie, et je suis content de voir, enfin, un scénariste œuvrer ainsi, comme beaucoup d’autres le fond avec Spider-Man et Peter Parker. De même, je suis content de voir que Cates utilise très bien, et avec une certaine profondeur, la création des Klyntars de Bendis.


Graphiquement, Ryan Stegman continue de faire un travail incroyable sur ce titre. Un style nerveux, fougueux, bourré d’action. C’est vraiment de revoir cet artiste en forme, effaçant son affreux travail sur les Uncanny Avengers de Gerry Duggan. Son Venom est charismatique, terrifiant et puissant ! Il est bien aidé, sur ce tome par Iban Coello et Joshua Cassara (une future star).


Bref, encore un tome coup de poing. Cates maltraite son personnage, l’enrichie, pour nous proposer un Venom unique !

Romain_Bouvet
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le 20 avr. 2022

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Romain Bouvet

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