Akane-Banashi, tome 10 par Sunread26

Chronique complète

Extrait :

Ce tome 10 s’est fait attendre chez moi ! J’ai profité de la sortie du second pack de cartes de l’éditeur pour me prendre le tome, avec un tome de Jujutsu Kaisen (que je n’ai pas encore lu), car je n’avais pas d’autres séries… C’est bien dans une certaine limite ses offres, surtout quand il faut un paquet pour soi et un paquet pour la sister, mais on y est arrivé. Je voulais surtout voir l’évolution d’Akane après sa première défaite, mais visiblement, celle-ci ne lui a pas impacté le moral plus que ça, au contraire, elle semble encore plus motivée !

À première vue, le Rakugo semble être un art vraiment rigide dans sa pratique. Les récits sont toujours les mêmes depuis longtemps, pourtant, il a bien fallu les créer à un moment, donc pourquoi arrêter de le faire désormais ? Le seul travail réalisé est sur son interprétation, parfois remis aux goûts du jour, mais rien de plus. Je trouve ça assez dommage de ce cantonner à ce qui a été créé il y a longtemps, de ne plus créer, ça donne l’impression que cette discipline est un art figé. Grâce à Koguma, on apprend également que certains de ses récits se sont perdus au fil des ans, car ils perdaient en popularité. Certains n’ont plus aucunes traces et sont oubliés de tous, tandis que d’autres sont encore présents dans quelques ouvrages. Koguma en utilise de temps en temps, comme il n’apprend pas via un autre pratiquant, il doit alors tout retravailler de lui-même. On ne dirait pas, mais tout reprendre de zéro, même s’il y a le texte de base, ce n’est pas une tâche aisée. Il faut retravailler le contenu pour l’adapter un peu à une époque plus parlante, pareillement pour le rythme ou encore la gestuelle et les intonations. C’est un travail très difficile qui prouve aussi les compétences de celui qui le fait. Le récit qu’il va présenter lors de ce tome fait partie de cette catégorie et elle aura de quoi surprendre le public et les autres rakugokas présents. Pour les maîtres ou ceux qui s’y connaissent vraiment, le récit est tout de même connu, au moins de nom. Ce qui montre aussi la passion qui les anime, au point de même apprendre des récits qu’ils n’utiliseront pas. Sur ce coup-là, Koguma a vraiment fait forte impression, même si au final, on ne sait pas s’il aura été meilleur que le chouchou des Arakawa.

Il y a tellement de personnages que l’on arrive à avoir plusieurs intrigues en même temps. Même si j’adore Akane, qui a un talent c’est certain, j’aime bien le fait que la série ne reste pas uniquement centrée sur elle. Au contraire, l’auteur montre l’influence que peut avoir une seule personne sur son entourage. Akane fait partie de ses personnes, puisqu’elle influence ses camarades à donner le meilleur d’eux-mêmes. Le monde du Rakugo semble aussi un monde d’égo, où les ainés n’apprécient que rarement quelqu’un qui évolue plus vite qu’eux. C’est sans doute cet égo qui les pousse à s’améliorer également, par peur d’être dépassé par Akane. Celui-ci n’est pas malsain pour autant puisqu’ils ne cherchent pas à la dénigrer ou à la ralentir, ils souhaitent juste être de bons ainés. Dans cette pratique, cela signifie surtout pouvoir partager son expérience avec les autres et comme Akane apprend super vite, elle pourrait bien les rattraper très vite, si bien qu’ils n’aient plus grand-chose à lui apprendre. Les ainés continuent d’apprendre eux-mêmes de leur côté et on peut dire qu’Akane a bousculé le quotidien de certains de ses aînés. Ils ont un peu tous trouvé leur style, Akane continue de chercher le sien, si bien qu’elle continue de toucher un peu à tout. Je me serais pas attendu à ce qu’elle propose une idée aussi saugrenue, surtout quand on connait le côté assez restrictif du Rakugo (d’ailleurs, je croyais qu’il n’y avait que l’éventail et le mouchoir en outils, mais l’un des maîtres utilise également un gobelet pour lancer les dés). Je ne sais pas si ce fameux maître va apprécier d’apprendre ce qu’on fait ses jeunes pousses pour réussir son défi. Pour ma part, j’aurais tendance à saluer l’initiative, car elle permet de faire connaître la discipline aux plus jeunes des publics, ce qui n’est pas une chose évidente.

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