Et on reprend les mêmes, on les rebalance à nouveau dans un endroit choisi aléatoirement, et on attend qu’il se passe un truc !
La mécanique est connue pour qui s’est enfilé les sept tomes précédents mais - encore une fois dans la saga - ça n'en constitue pas forcément un souci.


L'air de rien, pas mal de choses fonctionnent : l’atmosphère de l’île solitaire renouvelle une fois de plus l’univers « Thorgal » ; la focalisation sur Aaricia et son rôle de mère permet de nuancer son personnage de grosse quichouille qu’elle avait jusqu’à présent ; et quant au mystère « Alinoë », il a réellement son charme.
Pour le coup, on est clairement dans un trip assez proche des films fantastico-horrifiques, et ça apporte un peu de sang neuf aux mécanismes de la saga.


Seulement voilà - On ne va se mentir non plus - le manque de densité de cet épisode dénote quand même pas mal avec les autres tomes.
Au fond, quand on fait bien les comptes, les décors et les situations n’évoluent que très peu.
L’ensemble de l’intrigue peut d’ailleurs se résumer très rapidement, ce qui n’est pas un très bon signe en termes de richesse de contenu.
Et puis j’avoue que je questionne la pertinence de placer cette intrigue à ce moment-là de la saga.


Certes, Jolan vient de naître et par conséquent cela peut avoir du sens de le présenter non pas comme un chiard qui va encombrer nos deux héros et rendre du coup leur aventures aussi insipides qu’un concours de changement de couches, mais d’un autre côté je trouve problématique qu’après quelques épisodes qui avaient su poser une bonne dynamique d’ensemble, on se retrouve ainsi confronté à un épisode qui nous présente une situation statique sans véritable horizon qui se dessine. Surtout que – n’oublions pas – juste avant on s’était déjà mangé la rupture posée par « l’enfant des étoiles ».


Bref, même si cet épisode a un charme certain, je trouve malheureusement qu’il participe un peu à ses dépends à l’enlisement de l’intrigue et, pour le coup, c’est vraiment dommage.


Enfin bon… Fort heureusement, suivent derrière ce qui reste pour moi le meilleur enchainement de la saga. Donc sachons juste voir cet « Alinoë » comme un petit moment de calme émotionnel avant la tempête de plaisir… ;-)

Créée

le 21 janv. 2018

Critique lue 327 fois

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