Le début de la fin ?

Après une première année riche en bons éléments et en questionnements sur le bien et le mal, sur les limites à ne pas franchir, sur la sécurité et la liberté, Tom Taylor nous livre une seconde année de son univers parallèle de la mythologie Detective Comics qui semble déjà moins inspirée et qui prend le luxe de tomber dans les pièges qu'ils avaient évité jusqu'alors.
Superman n'est plus peint comme ce héros désespéré qui veut pouvoir faire le bien coûte que coûte et qui se pervertit donc lui même au nom d'une pacification extrémiste du monde, il y est devenu un véritable despote prêt à réagir par la force à qui s'oppose à lui et sans prendre la peine d'essayer un quelconque dialogue. Les meurtres ? les démonstrations de force ? No problem. L'adage "l'enfer est pavé de bonnes intentions" n'est plus représenté ici, l'enfer est là. Point.
En soi, cela donne à voir ce superman déjà décrit dans le jeu-vidéo - qui est la conclusion des évènements de cet univers alternatif - mais il manque selon moi encore quelques transitions pour passer du héros que nous connaissions à ce tyran sans scrupules. Je n'ai pas l'impression de l'avoir vu évoluer complètement en ce sens, j'ai l'impression d'une imposture.
Aussi, l'histoire qui nous est donnée là ne semble rien d'autre qu'un prétexte pour en montrer l'horreur, elle met au second plan les trames principales entamées par la première année (Batman a besoin de repos et ne peut donc continuer son combat contre le kryptonien) et ne paraît pas avoir tant d'importance en soi. Mais ça, ce sera à juger avec la seconde partie.

Un premier tome d'une seconde année qui n'est donc pas inintéressant mais qui semble pour moi déjà montrer malgré tout un manque de matière et d'inspiration pour pouvoir tenir encore longtemps dans cet univers alternatif des Heros Dc. Au moins le plaisir reste présent, affaire à suivre.