Ca faisait 8 ans qu'un nouvel Astérix n'était pas sorti, et on peut dire que le dernier opus n'était pas bien terrible, ni au niveau du scénario, ni au niveau du dessin, bien en dessous de la moyenne car Uderzo est vieillissant et que sa main tremblante ne lui permet plus autant de folie qu'avant.
Mais Uderzo a eu la sagesse de passer la main à deux nouveaux auteurs de talent : Ferri, et Conrad, le dessinateur capable de copier tous les styles (Mebarki, le dessinateur initalement choisi et formé par Uderzo avait renoncé au projet, ne se sentant pas capable de mener à bien un album entier).
Et bien lui en a pris, car on renoue - ENFIN - avec l'esprit de Goscinny. Un retour aux fondamentaux, avec un visiteur venu de loin qui débarque au village, et qui entraînera nos héros dans un voyage "épicte" chez un autre type de Gaulois fort sympathiques.
L'album est truffé de bons mots, de calembours (avec les noms en Mac, il y avait le choix!), de gags bien inspirés! Le scénario est admirablement conçu, entremêlant beaucoup d'éléments et de running gags. On a le droit aux inévitables pirates. Le méchant (c'est Vincent Cassel on dirait?) n'est pas ce qu'il y a de plus réussi mais il fait quand même le boulot. Les différents types de pictes sont l'occasion de trouvailles graphiques amusantes, et Conrad nous offre de beaux paysages de Calédonie et un mignon monstre du Loch Ness (la loutre) qui plaira plus aux enfants. Et quel plaisir de retrouver le village Gaulois sous la neige!
Une vraie réussite, donc, et un retour aux sources salutaire pour un album qui je suis sûr aurait plu à Goscinny!