Sépia propose de nous emmener à la rencontre du Petit peuple pendant 3 tomes.
Afin de renouveler le genre traité déjà d'innombrables fois, il aborde le thème sous 2 angles originaux :
- des dessins en aquarelle et à l'encre. C'est rarissime et cela donne un cachet unique à la Bande dessinée ;
- une rencontre des créatures fantastiques que sont les "granjans" (les "grands gens") vue par une lutine sympathique et dynamique (et non sous le prisme inverse).
(Les inspirations) Pour ce qui est du dessin : les croquis à l’aquarelle de Miyazaki, le travail à l’encre de Kamome Shirahama et de Sourya sont les éléments déclencheurs de mon choix de travailler de façon traditionnelle. - SEPIA
Hélas, malgré la somme de travail considérable que le travail artisanal représente, l'oeuvre patit de nombreux points faibles :
- un scénario et des archétypes "simplistes" ;
- un univers "magique" pas assez raconté. Cela ne permet pas une immersion du lecteur dans ce monde magique qui - du coup - garde une dimension triviale ;
- paradoxalement l'aquarelle et l'encrage nuisent globalement à la qualité du dessin. Serait-ce dû à un manque de savoir-faire ou précisément à cette technnique ?
- et surtout la BD est cloturée si brutalement que le sujet est rendu invisible...
Si grâce à ma BD je pouvais faire en sorte que les gens se penchaient sur la vie minuscule autour d’eux et repensaient leur place dans la nature j’aurais le sentiment de ne pas avoir travaillé pour rien. - SEPIA
En résumé, malgré de belles promesses, le scénario et le traitement de Petit peuple ne permettent pas d'apprécier à sa juste valeur le travail remarquable du dessinateur.
Dommage ! Mille fois Dommage car il est devenu si rare de bénéficier d'autant d'implication dans le graphisme.