Il y a des lectures qui vous accrochent par l’histoire, et d’autres qui vous happent par l’atmosphère. Ce premier tome de Berserk, dans son édition Prestige, fait les deux. À peine ouvert, je me suis retrouvé face à un monde médiéval tordu, habité de créatures cauchemardesques et d’une humanité perdue dans les ténèbres. Et au centre de tout ça : Guts, le guerrier noir, immense, brutal, hanté.
Ce tome ne prend pas de pincettes. Il nous jette directement dans l’horreur, dans la violence, dans la solitude aussi. J’ai adoré la radicalité de ce début : pas d’exposition inutile, juste une ambiance lourde, une tension permanente, et un héros qu’on n’arrive pas encore à comprendre – mais dont le regard suffit à faire sentir le gouffre. On devine que ce n’est que le début d’une descente en enfer, et je dois avouer que ça m’a terriblement donné envie d’y rester.
Graphiquement, c’est somptueux. Chaque planche est une œuvre à elle seule : des visages torturés, des démons grouillants, des décors monumentaux… Et dans cette édition grand format, c’est encore plus impressionnant. Le trait de Miura est ultra expressif, toujours juste, toujours dense.
Je ne mets pas 10, parce qu’on sent que tout n’est pas encore en place : la narration est un peu hachée, l’univers est balancé sans qu’on ait encore les clés… mais c’est normal, c’est le tout début. Et franchement, pour une mise en bouche aussi forte, 8/10 c’est déjà très généreux.
💬 En résumé
Un premier tome intense, brutal, mystérieux, porté par un dessin d’une virtuosité folle. L’édition Prestige est somptueuse et rend hommage à une œuvre monumentale.
🖋️ À lire si tu aimes les ambiances noires, les héros torturés, et les histoires qui ne prennent pas les lecteurs par la main.