le 29 mai 2022
Ma Palme d'Or 2022
Lukas Dhont a vraiment l'art de choisir ses vedettes principales, on l'avait remarqué avec Girl (dont Victor Polster était l'âme pure), et ce Close nous le confirme avec ce jeune Eden Dambrine qui...
SensCritique a changé. On vous dit tout ici.
Le lieu de l'enquête nous faisait un peu peur sur l'intérêt qu'on pouvait lui porter (des airs de déjà-vu chez Harry Potter, une disparition qu'on oublie vite au profit de bien d'autres éléments narratifs, le côté peu "folichon" d'un college londonien du dix-neuvième...), mais c'était sans compter sur l'envie de l'auteur de rajouter son grain délicieux, et de tourner ce désavantage en contenu "mi-pédagogique, mi-ludique". Ainsi, on apprend de A à Z ce mode de fonctionnement singulier qu'est la hiérarchie du college (qui connaissait le "fag", ce larbin qui est assujetti à un élève plus gradé que lui ? Pas nous...), mais on rigole bien aussi grâce à l'inclusion de Soma Kadar; le prince turbulent qui est censé être incognito mais enchaîne les bêtises (le "lâcher" d'éléphant, on en sourit encore). On s'instruit donc copieusement et on s'amuse en même temps, ce qui fait largement oublier les défauts qui sont la caricature évidente des élèves de chaque "maison" (défaut que l'on pouvait déjà imputer à d'autres œuvres comme Harry Potter), à savoir : les nobles sont tous snobs (Red House), les intellos sont des binoclards à bouquins (Blue House), les sportifs sont des bourrins qui se goinfrent à table (Green House) et les artistes sont des punks échappés du salon de coiffure qui s'occupe de Tokyo Hotel (Purple House). Avec pour chaque maison un animal non moins caricatural : les nobles ont le renard (rappel de la chasse à courre), les intellos ont la chouette (animal de la sagesse avec la déesse Athena), les sportifs ont le lion (qui symbolise la force brute) et les punks ont le loup (nocturne, mystérieux, totem de nombreux rites gothico-sataniques) ; ainsi qu'un Préfet qui est également une caricature sur pattes (visuelle et comportementale). Beaucoup de facilité et de raccourcis, donc, pour les besoins de cette intrigue, qui met aussi Sebastian au placard (on ne le voit vraiment pas souvent, dommage), mais heureusement que l'on s'échappe vite et délicieusement par les sous-intrigues bien menées (la trahison d'un élève jaloux de Ciel) et par ce brillant personnage du Prince Soma dont on rigole toujours autant avec ses bêtises involontaires et son attachante naïveté. Désolée pour toutes les bestioles classieuses qui figurent sur les blasons, mais nous, on préfère l'éléphant comique.
Créée
le 16 févr. 2021
Critique lue 31 fois
le 29 mai 2022
Lukas Dhont a vraiment l'art de choisir ses vedettes principales, on l'avait remarqué avec Girl (dont Victor Polster était l'âme pure), et ce Close nous le confirme avec ce jeune Eden Dambrine qui...
le 29 juil. 2021
Un Wes Anderson qui reste égal à l'inventivité folle, au casting hallucinatoire et à l'esthétique (comme toujours) brillante de son auteur, mais qui, on l'avoue, restera certainement mineur dans sa...
le 28 mai 2024
On sortait de plusieurs drames "qualitatifs mais pompeux" (on va le dire poliment) dans ce Festival de Cannes 2024, alors quand vous vous asseyez en bout de rangée (Team Last Minutes), et que le papy...
NOUVELLE APP MOBILE.
NOUVELLE EXPÉRIENCE.
Téléchargez l’app SensCritique, explorez, vibrez et partagez vos avis sur vos œuvres préférées.
