Bleach
6.4
Bleach

Manga de Tite Kubo (2001)

One Piece, Naruto et Bleach. Les trois gros mangas sortis au tournant du dernier millénaire ; the Big Three. Je ne suis pas fan de One Piece et encore moins de Naruto, mais Bleach, lui, m'a marqué. Je suis tombé sur le premier épisode de l'animé par pur hasard en 2008 sur MCM et c'est vite devenu une passion, pour ne pas dire une obsession. Alors pourquoi seulement un 6/10 ?


Arc Soul Society (Tome 1 à 20)

Bleach s'est l'histoire d'un lycéen de 15 ans, Ichigo Kurosaki, un gamin qui vit dans la ville fictive Karakura et qui possède une force spirituelle hors du commun. En d'autres mots, Ichigo a la capacité de voir des fantômes. Bien vite il fait la connaissance d'une Shinigami, du nom de Rukia, qu'il parvient à voir grâce à sa force spirituelle.


Les Shinigamis, où dieux de la mort, se rendent sur terre pour protéger les humains des Hollows, des fantômes à l'apparence monstrueuses qui se nourrissent en dévorant l'âme des humains. Et c'est lors de cette rencontre qu'Ichigo et Rukia tombent sur un Hollow ; la mission tourne au cauchemar pour Rukia, qui est grièvement blessée par le Hollow et qui se voit obligé de transférer ses pouvoirs à Ichigo (vu qu'il possède un gros potentiel spirituel) pour qu'il puisse terrasser le Hollow. Et c'est aussi cette rencontre qui marque le début d'un des meilleurs arcs de l'univers manga.


La première partie de Bleach est une arc narratif quasi parfait pour ainsi dire : Tite Kubo, l'auteur de Bleach, pose les bases de l'univers pendant les cinq premiers tomes de la saga. On en apprend plus sur les Shinigamis et Soul Society, l'endroit où ils vivent, mais aussi sur les Hollows et leurs origines. Mais Kubo en profite aussi pour introduire les amis d'Ichigo et approfondir son personnage principal, en nous racontant son passé, ses envies, ses soucis. La force de Bleach dans ces premiers tomes, c'est la manière dont Kubo arrive à dresser un portrait réaliste d'un ado de 15 ans et sa bande de potes de tous les jours. Pour ceux qui comme moi on découvert la série vers cet âge-là, on s'identifie sans mal à la petite clique de Karakura.


Et dès la fin du tome 5, c'est les montages russes : l'intrigue est lancée, le scénario décolle et on enchaîne les chapitres jusqu'à la fin de l'arc Soul Society. Je vais faire simple : Soul Society est l'un des meilleurs arcs du manga en ce qui me concerne. Kubo nous régale : de par son scénario captivant (sans oublier le fameux plot twist lors des derniers chapitres), ses personnages hyper stylisés (une bonne cinquantaine de personnages tous réussis) et bien développés pour la plupart (pour ce qui est des personnages les plus importants en tout cas). Les thèmes évoqués (cf. ados rebelles contre société conservatrice, l'adolesence) sont plutôt bien intégrés dans l’œuvre, même si le tout n'est que brièvement survolé.


L'arc Soul Society, c'était une grosse claque lorsque j'ai vu l'animé en 2008, c'était une grosse claque lorsque j'ai lu le manga en 2009 et c'est resté une grosse claque après l'avoir relu une deuxième fois cette année du haut de mes 32 ans.


Note finale : 9/10

Arc Arrancar (Tome 21 à 48)

Cette deuxième partie est en réalité la suite directe de l'arc Soul Society. L'intrigue commence vraiment bien et introduit de nouveaux éléments scénaristiques et personnages intéressants, notamment les Vizards et les Arrancars. Malheureusement, ça ne dure que 5-6 tomes. Après quoi, ça s'essouffle assez vite et l'histoire stagne. Cet arc se concentre surtout sur la résolution de l'intrigue instaurée lors des 20 premiers tomes à coups de combats. Beaucoup de combats, d'ailleurs... mais la plupart sont agréables à suivre mine de rien. Je pense notamment aux combats contre Ulquiorra et Grimmjow. Et puis ça reste sympa de voir Ichigo utiliser son hollowmorphose pour affronter ses adversaires.


Les nouveaux personnages sont cela dit très peu développés ou ne servent finalement que de punching ball aux protagonistes ou aux antagonistes. On est loin de l'arc Soul Society en terme de qualité, mais ça se laisse suivre assez bien malgré quelques temps morts. Kubo aurait d'ailleurs pu se contenter de terminer le manga avec le tome 48, malgré quelques questions qui restent sans réponse. Mais malheureusement, Bleach ne s'arrête pas là...


Note finale : 7/10

Arc Fullbring/Lost Agent (Tome 49 à 54)

Je vais faire court : cet arc est digne des pires fillers du manga ; l'histoire n'a aucun sens et l'intrigue a l'effet d'un pétard mouillé après les deux premiers arcs. Les nouveaux personnages sont inintéressants, malgré un design toujours aussi réussi. La plupart des anciens personnages ont droit à relooking et c'est assez sympa au début, mais ça ne sauve bien évidemment pas les meubles. L'arc Fullbring, c'est un condensé de tout ce qu'il ne faut pas faire en terme de scénario et de personnages. Je ne sais vraiment pas quoi dire de plus en réalité, tant cet arc est mauvais...


Note finale : 3/10

Arc Quincy/Thousand Year Blood War (Tome 55 à 74)

L'arc Fullbring est en fait annonciateur de ce qui va se passe dans ce dernier arc de la série. Les Quincy n'ont jamais été un point central de Bleach et les voilà propulsés au devant de la scène pour ces 20 derniers tomes. Malheureusement, ça ne passe pas ; la guerre contre les Quicny tombe comme un cheveu sur la soupe. Et le scénario a une fois de plus l'effet d'un pétard mouillé après les deux premiers arcs. L'intrigue... mouais. Les nouveaux personnages ? Du niveau de l'arc Fullbring. On a 3-4 tomes qui sortent du lot (notamment les tomes 58, 59 et 60) et qui nous font croire que Bleach est vraiment de retour, mais ça s'essouffle très vite. Sur la fin, j'ai même eu l'impression de lire un ersatz de One Piece (cf. la partie avec la division 0 et les derniers Quincy affrontés). Vraiment, cet arc apporte peu, si ce n'est quelques révélations intéressants, mais c'est cher payé pour pas grand chose.


Note finale : 4/10

Conclusion

Bleach est un peu à l'image de cette critique ; beaucoup de choses intéressants à raconter lors du premier arc, un peu moins lors du second et vraiment rien d'intéressant lors des deux derniers. Contentez-vous de lire les 48 premiers tomes ; le dernier chapitre du tome 48 clos parfaitement la saga malgré certaines questions laissées en suspens. On est clairement en face d'un énième manga qui n'a pas su s'arrêter à temps et que les éditeurs voulaient traire jusqu'au dernier centime. Même pour un gros fan comme moi, les tomes 49 à 74 sont imbuvables ; c'est dire à quel point ça tombe bas. Bleach, c'est du tome 1 au tome 48 ; après ça devient Bleh.

Oui, cette fin de critique est nul.

GreyEsper
6
Écrit par

Créée

le 2 juil. 2023

Critique lue 10 fois

GreyEsper

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