C’est où le plus loin d’ici ?, Tyler Boss, Matthew Rosenberg, Casterman (traduit par Annick Evrard)
Dans un monde où il ne reste que des bandes adolescentes ou jeunes adultes rivales, la jeune Sid disparaît. Ses amis sortent de leur repaire et partent à sa recherche se confrontant aux autres bandes souvent pour le pire qui est à craindre à chaque coin de rue.
D’abord déroutante, pas facile d’entrer dans l’univers de T. Boss et M. Rosenberg, on se prend assez vite au jeu. L’album est très rythmé, découpé en actes et en courts chapitres qui ont tous pour titre un extrait d’une phrase dite par l’un des personnage. Il est peuplé d’êtres étranges, de gens visant la survie, se battant à mort pour un territoire, de la nourriture. Et d’autres encore plus bizarres dont, j’imagine, on connaîtra le rôle dans les tomes suivants -car c’est une trilogie.
Les couleurs sombres alternent ou se superposent aux couleurs vives voire criardes. Tout dans cet album : le découpage de l’histoire, le nombre de personnages, leur style, le mystère qui plane sur chacun d’eux, les couleurs, l’intrigue -que dis-je les intrigues- concourt à en faire un album original, et je ne serai pas surpris que tout soit encore décuplé dans les tomes à venir.