Avec Celui que tu aimes dans les ténèbres il faut aller un peu plus loin dans le récit, que la simple histoire de maison hantée.

Skottie Young raconte ici, par le biais d'une histoire assez classique de fantôme, la part d'ombre qui sommeil dans tous les artistes. Cette part d'ombre indispensable à la création.

Je me suis senti particulièrement touché par ce récit, car c'est un peu également comme Ro que je fonctionne. Je n'arrive à créer que lorsque cette part d'ombre prend le dessus sur moi. C'est à ce moment là que ma créativité est la plus explosive.

Mais c'est un phénomène à double tranchant. Cette ombre qui nous tire vers le bas, nous coupe du monde, fait du mal aux gens qui nous entoure et que l'on aime peut aussi produire l'effet inverse. En plus de nous détruire, elle bloque tout le processus de créativité. Il est très difficile de jongler entre elle et la vraie vie.

Dans cette histoire Skottie Young nous conte l'histoire de Ro, qui se fait dépasser par ce fantôme, au début dans l'euphorie de l'inspiration retrouver, elle va vite désenchanter quand elle va se rendre compte qu'elle est prise au piège par son propre démon.

Un récit qui au premier abord pourrait paraitre simple est en fait assez intelligent et certainement très auto biographique. Là ou d'autres auteurs ( pas moins talentueux ) on déjà abordé ce thème avec plus ou moins d'originalité ( le sculpteur, thérapie de groupe -là c'est du bon- ... ).

Le duo avec Jorge Corona fonctionne aussi bien que pour la série Middlewest. J'avais un peu peur par le grand écart des genre entre ses deux histoires, mais Corona parvient a rendre en image parfaitement le démon de Ro, très effrayant, on se rapproche parfois du travail de templesmith, en moins trash quand même, tout en gardant l'esprit du trait initial de Corona très cartoon.

Une belle découverte, qui ne plaira sans doute pas à tout le monde, tellement le message est ciblé.

Nicolas_Auproux
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le 4 oct. 2022

Critique lue 90 fois

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Nicolas Auproux

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