Deux des protagonistes de cette épopée spatiale se réveillent... à leur grand dam au milieu de nulle part et à une époque qu'ils n'espéraient pas, et revivent malgré eux l'errance des pionniers, découverte dans le premier tome de la trilogie.
Et, après coup, Helene apprend que sa fille Sofia, involontairement délaissée, a entamée la même carrière. Au passage, son prénom signifie sagesse en grec.
L'histoire se répète donc : même en science-fiction, la vie est condamnée à s'enchevêtrer dans d'éternels recommencements, tels d'innombrables tonneaux des Danaïdes.
Si le lecteur s'est attaché à l'héroïne, cette fin en quasi-queue de poisson ne manquera pas de le laisser amer, et m'a laissé un peu sur ma faim.
Mais, au-delà de ça, et en sus de l'esthétisme sombre du dessin, la trame générale de cette saga invite à la réflexion métaphysique, ce qui est loin d'être négligeable, et à l'utilité de la conquête spatiale.
Mon amie de post-adolescence m'a donc permis une belle évasion intellectuelle, et je l'en remercie.