Corto Maltese revisité par Bastien Vivès et Martin Quenehen, c'était osé, c'était intriguant... et puis, c'était surtout étrange. Exit les ambiances feutrées et les dialogues ciselés façon Pratt, ici, on a un Corto moderne, en jean slim, qui traîne entre cyber-pirates et agents troubles.
Le hic ? On perd un peu cette aura de mystère, ce romantisme d’aventurier maudit qui faisait le sel du personnage. À la place, une ambiance plus froide, un dessin qui mise sur l’épure au détriment de la chaleur, et un héros qui semble avoir oublié la moitié de son charisme quelque part en mer.
Alors oui, c’est une relecture audacieuse, mais était-ce bien nécessaire ? Parfois, il vaut mieux laisser les légendes voguer tranquilles plutôt que de les forcer à nager à contre-courant…