Pas simple la vie de Matt Murdock, avocat le jour et justicier la nuit sous les traits de Daredevil. Ayant perdu la vue suite à un accident, il a développé tous ses autres sens de façon incroyable, devenant un super héros admiré par tous les New-yorkais (sauf les malfaiteurs bien sûr). Au fil de ses aventures, il croise Hulk, le Dr Octopus, Black Widow, le Caïd ou encore le tueur à gages Bullseye. Un Matt Murdock qui, en homme de loi, garde chevillé au corps une certaine idée de la justice : il arrête les criminels mais ne va jamais plus loin, même avec un assassin incontrôlable comme Bullseye : “Quand un homme en tue un autre il transgresse les lois et l’ordre établi par la société [...] c’est à elle de le punir, pas à nous”.
Les premiers épisodes manquent de densité, de profondeur. Vingt pages et l’histoire est bouclée, survolée. Heureusement sur la fin du volume la qualité est en hausse, notamment grâce à la première apparition du personnage d’Elektra et aux épisodes où la guerre de la pègre se met en place. Des épisodes qui, comme par hasard, sont dessinées ET scénarisés par Frank Miller. Comme si l’auteur de Sin City, débarrassé de son comparse Roger McKenzie qui le cantonnait jusqu’alors au dessin, avait enfin pu s’emparer totalement du personnage pour lui offrir toute l’épaisseur et la complexité qu’il mérite.