Avec ce récit, Frank Miller revient aux origines de Matt Murdock pour en donner une version définitive, tendue et vibrante. Ce n’est pas une simple genèse, mais une réécriture : chaque scène façonne Daredevil comme une figure tragique, ancrée dans la douleur, la justice et la nécessité de se relever.
La narration de Miller est d’une précision chirurgicale. Elle mêle noirceur et lyrisme, écorchures intimes et destin héroïque. L’écriture est âpre, mais jamais gratuite : chaque mot alourdit le poids que Matt porte sur ses épaules.
John Romita Jr. donne à ce récit toute sa puissance visuelle. Son trait anguleux, nerveux, épouse parfaitement la rudesse du scénario. Les corps semblent faits pour encaisser les coups, les décors oppressent, et chaque planche respire la rage contenue.
Ce qui frappe, c’est l’équilibre parfait entre humanité et mythe. Daredevil n’apparaît pas comme un surhomme, mais comme un homme marqué, brisé, qui choisit malgré tout de se dresser. C’est ce choix, cette obstination, qui le rend fascinant et profondément touchant.
Résumé : Une réinvention magistrale des origines de Daredevil, sombre et vibrante, portée par un duo auteur-dessinateur au sommet de leur art.
👁️🗨️ Un récit fondateur, brutal et lumineux à la fois, qui élève Daredevil au rang des mythes modernes.