Je connaissais Remender par l'excellentissime "Fear Agent", une BD pulp de SF hard-core qui avait la subtilité d'un camion et un scénario aussi délirant que génial. On retrouve avec plaisir cette intelligence de la narration ultra-musclée dans ce volume introductif à une nouvelle série appelée "Black science". Ca commence très fort, trop vite et trop foutraque, mais au cours des pages une histoire passionnante se laisse découvrir.


Black Science raconte une histoire de voyages dimensionnels, et les aventures de l'équipe de scientifiques qui a fabriqué la machine qui les permet. Une bien belle machine... Vous entrez une fréquence et hop!...Evidemment, si quelqu'un démolit le cadran des fréquences et casse le minuteur ça marche beaucoup moins bien... Et vous vous retrouvez à voyager dans des dimensions aléatoires pour des durées aléatoires... Et certains de ces endroits sont un poil hostiles...
Il y a vraiment un petit côté "Lost in Space", vous savez, cette série US qui racontait les aventures d'une famille perdue dans le cosmos. Car, Grant, le savant en chef, a emmené ses enfants dans le premier test et, euh... non , pas sa femme, mais sa maîtresse... Et puis un investisseur, et un étudiant... et un type de la sécurité, et quelques collègues... Ce petit monde va se trouver fort occupé à combattre des batraciens noceurs, des apaches mécanisés, des allemands terrorisés et autres joyeusetés... Et ça ne se fait pas sans douleur...


Remender fait un bon boulot au niveau des flash-backs explicatifs, des personnages secondaires, des conflits personnels, et personnel ça l'est, car à jouer dans les dimensions parallèles, on en vient à se rencontrer soi-même... Ca promet pour l'avenir. Le dessin est nerveux, coloré, un peu difficile à capter au début, puis plus clair et bien accrocheur.
Cette série s'annonce très bien donc, avec un rythme un peu trop soutenu, mais des pistes narratives originales et une énergie impressionnante. Uchronies, paradoxes, ambiance qui penche vers H.G.Wells, aucune raison de s'ennuyer... Recommandé !

nostromo
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le 11 mai 2015

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nostromo

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3

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