Ca y est ! L’énorme event intergalactique de DC, Blackest Night, est de retour dans une magnifique édition, encore une fois, d’Urban Comics. Et c’est peu dire d’affirmer que nous l’attendions avec impatience.
Mais Blackest Night c’est quoi au juste ?
Suite à son suicide, le super-criminel, Black Hand devient l’agent d’une mystérieuse entité, et ressuscite à ses côtés des super-héros décédés. Le Corps des Green Lantern et la Ligue de Justice pourront-ils repousser cette invasion de zombies surpuissants ? Ce premier tome contient les épisodes 0 à 4 de Blackest Night par Geoff Johns et Ivan Reis, les chapitres 43 à 47 de Green Lantern toujours écrit par Johns mais dessinés par Doug Mahnke.
A noter quelques bonus sympas avec le Livre Noir de Geoff Johns, 4 pages nous racontant la mort de certains de nos héros que nous voyons revenir ici sous forme de zombies galactique, des pages bonus avec des commentaires des auteurs, et une page d’info par Corps. Encore une fois on se retrouve avec un super boulot de la part d’Urban Comics.

Bon, autant dire les choses tout de suite, si vous êtes néophytes de l’univers DC, les débuts vont être un peu rude. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas l’acheter ! Au contraire. Vous, vous le réserverez pour plus tard. Car Blackest Night se doit être lu. Ici, pas d’enquête, de réflexion, de stratégie. Non ! Action, action, action !!! On en prend plein les yeux tout au long de ces 296 pages. Et cette explosion rétinienne est davantage mise en avant grâce aux superbes dessins d’Ivan Reis et Doug Mahnke. C’est beau, fluide, expressif, avec des extraterrestres tous si différents, si bien travaillés. Vraiment un magnifique boulot des deux artistes du crayon.

Niveau histoire, le tout étant vraiment centré sur l’action, la baston, les explosions du genre Hollywood, et bien l’histoire c’est du tout simple. Simple mais terriblement efficace. Plutôt que d’aller à travers la galaxie pour chercher des porteurs, les anneaux noirs vont au plus simple, ils se servent directement dans les cimetières. Et en rien de temps tous les autres corps sont dépassés. Rien d’étonnant à tout cela, que feriez vous face à un de vos proches, de vos amis décédé. C’est là, l’un des gros points forts de cette saga. De voir, ressentir même grâce aux dessins, la détresse de nos héros face à d’anciens amis, d’anciens compagnons tombés au combat. Ca en est presque déchirant de par cette cruauté mentale. Imaginez la douleur de vous retrouver face à votre mari décédé, qui tente de vous tuer après avoir assassiné votre fils. Comment avoir le courage, l’envie, l’audace ou simplement la force de vous défendre ?

La petite faiblesse du truc c’est la pirouette de Geoff Johns pour réussir à contrer un pouvoir si grand que celui des anneaux noirs. Il suffit de réunir les anneaux des autres Corps. C’est simple mais un peu facile. En même pour ce genre de comics mainstream on ne cherche pas la complexité mais l’action. Et donc comme je disais plus haut l’action, on en a à foison.

Entre les guerres entre les différents Corps, les assauts des troupes de Black Hand et les différents représentants de chaque Corps qui n’arrivent pas à s’entendre on n’a pas le temps de s’ennuyer. La guerre fait rage entre les différents Corps, et la mission d’Indigo-1 de rassembler un représentant de chacune des couleurs de sceptre émotionnel s’annonce plus qu’ardue. Tension, colère, combat. Il ne semble y avoir aucun moyen pour eux de s’entendre.

Et pendant ce temps les héros tombent comme des mouches, on assiste à un nombre assez impressionnant de décès. Certains assez poignants il faut bien l’avouer. On sent que Geoff Johns maîtrise son sujet, il utilise et interagit à merveille toute la galerie de personnage que lui offre DC Comics. Il sait qui opposer à qui. Quel vivant doit voir quel mort. C’est une merveille d’écritures. Arrivant à nous caler entre deux scènes de batailles intergalactiques, un petit flashback émouvant.
Petite précaution également, les dessins, certains sont assez hard. C’est beau, c’est vivant, c’est dur mais cela peut heurter certains lecteurs.

Bref un excellent premier tome pour une excellente saga cosmique. De plus, le cliff de fin avec l’arrivée du grand méchant nous laisse présager des heures bien sombres pour nos héros des différents Corps, d’autant, qu’à aucun moment ils n’ont réussi à seulement commencer de s’entendre. Cela annonce des combats encore plus épiques dans le prochain tome ! Du très, très grand Geoff Johns qui tisse parfaitement sa toile entre tous nos héros. Et de superbes dessins d’Ivan Reis et Doug Mahnke !
Romain_Bouvet
8
Écrit par

Créée

le 14 déc. 2013

Critique lue 297 fois

1 j'aime

Romain Bouvet

Écrit par

Critique lue 297 fois

1

D'autres avis sur Debout les morts - Blackest Night, tome 1

Debout les morts - Blackest Night, tome 1
Antevre
8

J'y vois rien là-dedans!

Le Jugement Dernier comme si vous y étiez. Qu'est-ce qui peut s'opposer aux plus grands héros de DC? La Mort. Et l'ensemble des décédés de l'univers possédés par une puissance maléfique utilisant...

le 22 déc. 2013

1 j'aime

Du même critique

Le Deuil de la famille - Batman, tome 3
Romain_Bouvet
3

Un Joker qui n'en a que le nom, un Batman qui n'en est pas un...

À peine remis de son éprouvant combat contre la Cour des Hiboux, Batman voit revenir son pire cauchemar, le plus terrible de ses adversaires : le Joker ! Et cette fois-ci le Clown Prince du Crime est...

le 14 févr. 2014

17 j'aime

4

Batman : Silence
Romain_Bouvet
4

Trop d’étalages!

Batman Silence ! Le run de 12 numéros du duo Jeph Loeb et Jim Lee, ou comment essayer de faire intervenir le plus de personnages possibles en un court laps de temps. C’est la première chose que l’on...

le 13 déc. 2013

17 j'aime

5