Ça faisait de nombreuses années que je ne m'étais pas essayé au shônen-du-moment et ce Demon Slayer m'intriguait pas mal.
Déjà pour sa partie graphique assez étonnante. Le trait est rond, simple, limite naïf sur certains passages ou au contraire proche d'une estampe sur d'autres. Il faut quelques chapitres pour s'y habituer mais l'ensemble procure à la série une vraie personnalité.
L'ambiance générale de ce premier tome est également un point fort. La série se déroule durant l'ère Taishô (1912-1926) dans une atmosphère proche d'un conte peuplé de démons (qui se rapprochent pas mal de vampires) et autres yôkai. Quelque chose d'assez onirique s'en dégage, pas mal d'éléments auxquels le héros Tanjirô doit se confronter étant encore très mystérieux.
Ce même Tanjirô qui joue beaucoup dans le plaisir que l'on a à lire ce premier tome. Pour le moment loin des clichés du nekketsu, il apparaît comme un personnage sensible, humain et attachant.
Si on n'échappe pas à certains éléments classiques du shônen dans la construction de ce tome, la série semble vouloir apporter quelque chose de différent sur le fond et sur la forme. C'est pour le moment franchement accrocheur.