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Sans appel (you may try, though)

Relu récemment en son intégrale cette tri ou tétralogie. Déception à la hauteur de mes attentes. Donc je spoile.

Une jeune femme est enlevée par une secte dont le gourou est manipulé par de bien méchants individus - tout cela tourne autour d'une histoire de peintures.

Sa petite fille voit dans les gens des papillons. Elle est, sans qu'ils le sachent, dans l'état que recherchent les membres de la secte. Le lecteur apprend par elle quels sont les gens "bien" et quels sont les gens "pas bien"- tout ce qui est enfermé, triste, méchant est "pas bien", tout ce qui est pour la liberté, hors la secte, gentil, "bien". Platitudes spirituello-morales, dont est habitué Makyo, qui ne m'auraient pas gênées outre mesure n'était le "détail" suivant.

Du côté du "bien" : la jolie famille papa/maman/Elsa (c'est le nom de la jolie gamine). Du côté du "mal", ceux qui veulent exploiter tout ce beau monde, au besoin en torturant et tuant, pour retrouver des tableaux perdus - je crois me souvenir. Et du côté des réellement plus mauvais (LES mauvais de la série) : l'antithèse de la gentille-famille-unie. Tu ne devines pas, beau lecteur ? Vraiment pas ? Ben si : de la pédale sadique, vicieuse et polygame. Gentille famille monogame conforme aux stéréotypes de genres, contre sales pédés au besoin efféminés et sadiques. A noter que le graphisme suit, le héros ayant une vrai belle tête de héros, les homos... pas vraiment, non. Lovely.

Si encore Faure était mauvais dessinateur... Mais Elsa est une belle réussite graphique - ce qui lui évite le 1 ou le 2. Aucun trait de crayon ne peut cependant rattraper à mes yeux l'insigne platitude et la tache morale de pareilles oppositions - qui furent, il est vrai, un leitmotiv de certaines séries d'aventure des années 80. Nonobstant, "Elsa" datant de la fin des 90s, ce point me reste en travers de la gorge - et j'en dirais tout autant d'ailleurs si les méchants avaient été de méchants juifs ou de méchants musulmans.

Bref, tout ça m'a mis très en colère. Donc : non.

(mis à jour à la suite d'un commentaire de Surestimé, que je remercie.)
Kliban
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le 24 mars 2011

Critique lue 355 fois

Kliban

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