Je n'aime pas le style manga. Ces personnages qui perdent ou retrouvent leur nez d'une image à l'autre, ces bouches normales qui deviennent soudain démesurées, ces corps qui deviennent courts et trapus le temps d'une image et retrouvent leur forme d'origine juste après... rien à faire, je n'y arrive pas. Autant vous dire que Freaks' Squeele et moi, c'était mal parti. Mais voilà, on m'avait offert les 3 premiers volumes, et en plus en ce moment je n'ai rien à faire, donc bon...
Freaks' Squeele est clairement d'inspiration manga... mais pas que. Les personnages ne perdent pas trop souvent leur nez, et j'accroche pas mal au trait.
Par contre, attention, yeux sensibles s'abstenir : cette bédé vous détruira la vision avec ses dessins parfois très fouillés... mais tout en niveaux de gris. Les quelques pages en couleur seront un soulagement trop bref pour vos iris larmoyants. Soyons honnêtes cependant : cela s'améliore vraiment sur la fin du volume, où les nuances de gris deviennent plus tranchées, rendant ainsi la lecture plus reposante.
Mais assez parlé de la forme, qu'en est-il du fond ?
Si le principe d'une école de super-héros pourrait sembler manquer d'originalité (Harry Potter, tout ça...), le traitement en est tout à fait sympathique. Entre la prof d'image de marque qui donne des notes proportionnelles à la profondeur du décolleté des nanas, et le très cynique directeur qui se soucie fort peu de ses étudiants mais ne recule devant rien pour faire de la pub à son école, nos pauvres apprentis-héros ont bien du souci à se faire...
Les personnages principaux sont attachants : Chance la démonette délurée, Xiong Mao l'humaine mystérieuse et Ombre le gigantesque homme-loup forment une équipe de losers de choc. Les personnages secondaires, bien que pas très développés dans ce premier tome, ont aussi du potentiel.
Ce premier volume commence sur les chapeaux de roues, par une chasse au monstre déjantée, enchaîne sur un flash-back sur l'arrivée des étudiants le jour de la rentrée, et continue jusqu'à une séquence d'anthologie à la piscine. C'est n'importe quoi, ça part dans tous les sens, mais on a envie de connaître la suite.
Et puis, il y a des monstres, de la baston, et des filles à poil, que demander de plus ?