Série coup de cœur !

Loin de proposer un triangle amoureux fainéant, Kei Sasuga utilise tous les ingrédients d’une bonne comédie romantique, dans une alchimie parfaite. Sans jamais tomber dans l’excès, sans jamais perdre le contrôle de son histoire, et sans jamais laisser de temps mort.
D’ailleurs, cette ancienne assistante de Takeshi Hinata ( Dream ), possède un trait particulièrement expressif, complètement adapté à ce type de mangas.

Sans plus attendre, voici les raisons pour lesquelles vous devez laisser une chance à Good Ending, quelques soient vos réticences.

↑ Des personnages crédibles, des réactions crédibles, des sentiments crédibles. Bref, c’est crédible, on y croit, on s’implique.

↑ Un dessin à la fois simple, mais aussi tellement efficace pour retranscrire les émotions.

↑ Un soucis du détail permanent qui va jusque dans les vêtements des personnages, qui changent en réguliérement. ( on pourrait presque y voir l’influence de Ai Yazawa )

↑ Aucun personnage n’est laissé de côté, de la première à la dernière page.

↑ C’est vraiment frais, léger et terriblement efficace. On passe du rire à la mélancolie, de la joie à la déception, on vit littéralement le manga.

↑ L’humour est amené avec justesse. D’ailleurs, « justesse » est l’adjectif qui qualifie le mieux ce mangas.

↑ une conclusion élégante, sans fioritures.

↑ une belle évolution des personnages.

↑ On sent une auteure épanouie, sincèrement heureuse de nous offrir premier mangas.

Si Kei Sasuga à su slalomer avec une certaine réussite entre tous les écueils inhérents au genre, elle n’a pas pu tous les éviter. Cela dit, ces faiblesses insignifiantes seront bien vite oubliées.

↓ Le comportement d’Utsumi pourra irriter les moins patients d’entre vous. ( une morosité assez constante )

↓ quelques petites facilités scénaristiques, mais c’est aussi ça, la magie de l’amour ????

↓ Le rapport « complexité de raisonnement -> âge des protagonistes » est encore un poil juste. Par exemple, je n’arrive pas a me plonger dans un mangas du type « Your Lie in April’. Les personnages ont des réflexions et des problèmes complètement inadaptés à leur âge, et ce décalage brise régulièrement mon immersion dans le récit. Good Ending a eu l’intelligence de vieillir un peu ses personnages, pour rendre ces réflexions plus cohérentes. On sera encore surpris de la réaction trop mature de certains personnages comparé à leur age, mais ça passe déjà mieux que dans beaucoup d’autres comédies romantiques.

↓ Une fois la dernière page tournée, on à la sensation de quitter une bonne bande de potes, on aurait vraiment aimé que ça dure encore un peu, rien qu’un peu.

Vous l’aurez compris, j’ai découverts Good Ending tardivement, mais c’est un véritable coup de cœur. Histoire simple, humaine, et pleine de bons sentiments, qui ne tombe jamais dans l’excès, et évite avec un certain savoir faire, tous les pièges du « shonen romance », un genre qui commençait sérieusement à s’enliser dans une myriades de clichés ringards et complètement désuets.

Et pour la gente masculine, on appréciera ce côté ecchi très discret. Le dessin très expressif de Kei Sasuga fonctionne aussi sur l’anatomie féminine, et on ne pourra qu’être admiratif devant certaines illustrations. ( et il n’y a pas que vos yeux qui seront admiratifs )

Critique complète sur www.bullaka.fr