Un début alléchant, une fin grotesque

Golden Boy, c’est l’histoire d’un jeune homme de 25 ans nommé Oe Kintaro, qui enchaîne les petits boulots (et les filles...) en quête d’apprentissage, toujours accompagné de son fidèle vélo !

Ma première approche avec l’œuvre a été la série animée de 6 épisodes qui, à l’exception du 6e, sont tous indépendants. Plutôt courte, mais une très bonne mise en bouche qui m’a donné envie d’en savoir plus. J’ai alors découvert que le manga comportait 10 tomes et je me suis donc attelé à sa lecture.

Si le début de l’œuvre est plutôt amusant et original, la suite devient vite glauque, sombre et sans réel intérêt.

Pour résumer simplement, Kintaro fait penser à Onizuka : un personnage au comportement parfois idiot et pervers, mais qui parvient toujours à nous surprendre par ses actions et son grand cœur.

Contrairement à GTO, Golden Boy est beaucoup plus tourné vers le sexe. On sent qu’il s’agit ici d’un manga 18+, clairement réservé à un public averti.

Si les premiers chapitres sont indépendants, avec des petites histoires drôles et légères, le manga prend ensuite un virage brutal, enchaînant des arcs narratifs... mauvais et déconcertants.

Le premier arc commence avec Kintaro qui tente de rabibocher un couple, mais l’histoire dérape complètement avec des délires de contrôle mental et de "vrai amour". L’arc est beaucoup trop long, dénué de sens et d’humour. Les personnages sont antipathiques au possible, et on ne comprend rien à leurs motivations.

Le second arc est franchement trash, au point de verser dans la pédophilie. Kintaro se déguise en lycéenne et se fait passer pour quelqu’un d’autre afin d’aider un étudiant à intégrer une bonne université. À la fin du chapitre, il couche avec la plupart des filles de sa classe, mais aussi avec des profs.

Le dernier arc reprend des personnages du premier, et tente de mêler une intrigue pseudo-politique à de la technologie VR, permettant de manipuler le subconscient des gens et de revivre le passé de quelqu’un... ?

Ce dernier arc vise à explorer les motivations de Kintaro dans sa quête d’apprentissage, mais c’est d’un ennui mortel. Le manga se termine sans véritable fin, et c’est presque une prouesse d’avoir tenu jusqu’au bout.

Pour conclure cette critique : si Golden Boy vous intéresse, regardez l’anime. Épargnez-vous la purge qu’est le manga. Vous y gagnerez au change, croyez-moi.