Après la claque du premier volume, n'hésitez pas à tendre la joue pour recevoir cette deuxième claqu

Brubaker et Rucka nous invitent à poursuivre notre plongée au cœur des déboires de la police de Gotham.
L'écriture de ce volume 2 est toujours aussi brillante, livrant des polars denses et ciselés (Soft Targets, Unresolved) qui nous entraînent à la rencontre de fameux criminels de Gotham mais surtout à la rencontre des véritables stars de Gotham Central : les flics de la G.C.P.D.

Chaque flic a sa petite histoire, sa manière de mener une enquête et c'est ce qui fait - au-delà de la qualité intrinsèque des intrigues policières - tout le sel de cette série : on ne nous raconte pas une histoire mais on nous fait vivre des aventures d'êtres humains à qui on peut s'identifier, s'attacher. On est donc non seulement au cœur de l'action, mais on la vit d'autant plus intensément qu'on a pénétré l'intimité de ces vies qui s'exposent au danger et auxquelles on s'est attachés.
La petite histoire d'introduction "Daydreams and believers", si elle n'est pas la plus palpitante, témoigne bien de cette volonté d'exploiter tous les points de vue des différents personnages pour nous impliquer davantage dans la vie de la brigade.

De ce généreux volume (plus de 280 pages), je ne regrette que le trait très figé et parfois grossier de Greg Scott sur "Life is full of disappointments". Cette enquête somme toute assez simple n'avait pas besoin de ce graphisme si peu vivant qui la rend moins remarquable encore. Heureusement, quelques idées bien senties d'incursion dans la vie personnelle des flics de la G.C.P.D. rendent le tout très agréable tout de même.
A contrario, j'ai trouvé Lark beaucoup plus convaincant que dans le premier volume, notamment lorsqu'il travaille à 4 mains avec Gaudiano.

Le volume se termine sur "Unresolved" qui reste pour moi le meilleur épisode de la série jusqu'ici.
En 2 volumes, Gotham Central s'est déjà fait une place de choix parmi les nombreuses séries exploitant l'univers du chevalier noir. Je ne doute pas de la qualité des 2 derniers que je m'en vais de ce pas dévorer.
Un incontournable.
Ouaicestpasfaux
9
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le 6 août 2014

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Ouaicestpasfaux

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