Glénat avec la sortie de ce tome 2 enfonce le clou et prouve que la maison d'édition a réellement promis de répondre aux attentes des fans. Quel plaisir de dévorer ce second volume. Ici on a vraiment un plaisir "frais" à lire ce manga, un peu comme si on ne l'avait jamais eu en main. On connait déjà les tenants et aboutissants de l'histoire (enfin si comme moi, vous l'avez lu et relu). Mais cette relecture me conforte dans l'idée que les premiers volumes posent vraiment super bien l'histoire, les personnages, la dramaturgie apocalyptique collée à ce récit qui a marqué son époque à sa sortie, et reste jusqu'à aujourd'hui un incontournable.
Le dessin revit littéralement dans ce nouveau volume, un peu comme si vous aviez une télé 4/3 et d'un coup le 16/9 vous attrape les mirettes. La traduction est bien, les noirs sont beaux et le format souple fait toujours honneur à la saga. On a qu'une envie, lire immédiatement le troisième, quatrième, cinquième...on les voudrait tous !!...


Le dessin de Yukito Kishiro est sublime, le découpage est parfaitement remis en valeur dans ce nouveau format, et le second volume le prouve. Unité graphique, densité de l'histoire, force des personnages, on rentre un peu plus dans le sujet et on comprend mieux ce qui fait la force de Gally et son talon d'Achille alourdi par un boulet terrible, celui d'un espèce de Némésis qui sanctionne directement ou indirectement tout son entourage. On ressent la nervosité du trait du dessinateur, tout son potentiel graphique guidé par un substrat cauchemardesque imbibé de créatures, cyborgs et monstres mécaniques enfermés dans cette cité immonde ou la mort est à tout les coins de rues. On a plaisir à retrouver Yugo, dévoré par son rêve d'aller sur Zalem, indirectement Kishiro délivre plein de petits messages d'espoir, guidés par la voix et la naïveté infantile de Gally qui dans ce bourbier purulent de mort, amène à sa manière un peu d'air pur et de liberté.


Kishiro racontait que lorsqu'il avait débuté dans le métier il était incapable de dessiner autre chose que des monstres, des robots difformes qui arboraient toutes sortes d'armes blanches, à feu, ou encore de tentacules, organes rapportés, greffes ratées, un peu comme s'il était un docteur Frankenstein du 21 ème siècle !...Et il a eu l'audace, l'envie, l'idée et le courage de commencer à humaniser un peu ses mangas en amenant dans cette série, un personnage principal fort et surtout féminin. Cette naïade douée pour le combat contrebalance bien et ce, grâce à sa présence charismatique, dans cet univers de monstres qu'elle combat, même s'ils sont mécaniques, ce sont clairement des mecs dopés à la rage, à la violence et au sadisme.


Encore une fois, je vous invite à lire, relire ce manga qui est un pur plaisir, un pur bonheur et une obligation. Je lis cette bd avec une certaine nostalgie car hélas son auteur même s'il est toujours doué et talentueux, a perdu un peu de cette superbe, dixit sa nouvelle saga qui conte l'enfance de son cyborg fétiche...ça ne fait que débuter, peut-être qu'il arrivera à se dépatouiller et à nous refaire ce qu'il a fait ici...un chef d'oeuvre !!!....BONNE LECTURE !!!

ZatoïchiShin
9
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le 9 févr. 2017

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Zatoïchi Shin

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