Je ne sais plus quand j'ai lu pour la première fois le nom de ce comic, c'était probablement sur la fiche Wikipedia de Chucky, mais je me souviens que c'est en apprenant qu'une adaptation en film était annoncée que je m'y suis vraiment intéressé. C'était il y a 201 jours selon Senscritique, et c'est là que j'ai découvert, entre autres, que les deux premiers numéros avaient été publiés par Wetta, en un seul et même album, en France. Ca faisait un moment déjà, et à en croire ce qu'ils disaient sur le forum de l'éditeur, le second tome n'était pas prêt de sortir, puisque les posts le réclamant dataient déjà de quelques années. Du coup j'ai laissé tomber, en me disant que je trouverais peut être ce volume 1 français un jour, dans un magasin d'occasion.
Je crois que je suis retombé aujourd'hui dans mes recherches sur deux scream queens, Linnea Quigley et Tiffany Shepis (Troma !), qui m'ont peut être mené sur une page avec Megan Fox (je n'aurais osé m'y aventurer de moi-même), vu que l'actrice aurait été prévue pour jouer Hack dans l'adaptation en film. Mais c'est une autre histoire.
Bref j'ai eu un désir fort de me mettre à la lecture de ce comic. Donc c'est ce que j'ai fait.


J'ai commencé par le premier numéro de la série, ce qui était un peu une erreur car ce n'est pas là que débutent les aventures de Cassie Hack, qui est apparue à travers divers one-shots avant d'avoir son propre comic à son nom.
Je vais donc continuer en m'en tenant uniquement aux deux premières histoires parues, "Euthanized" et "Girls gone dead", qui sont les deux édités en France sous les titres complètement différents, mais non moins amusants par leurs jeux de mots/références, de "La nuit déchiquetée" et "La main du saigneur".
On ne commence pas avec les origines de Cassie, contrairement à la première histoire de la série en elle-même que j'ai commencé à lire par inadvertance et qui en révèle plus sur le passé de l'héroïne, mais on peut de toute façon considérer le premier one-shot comme posant les bases.
Dans un camp de vacances, un tueur en série sévit, et Cassie est là pour se déguiser en pauvre pom pom girl innocente prête à être coupée en morceaux afin de mettre en échec le traqueur qui est en réalité devenu proie. Avec le décor et le masque de baseball du meurtrier, inutile de dire à quelle fameuse saga de films d'horreur l'auteur fait d'emblée référence.


Hack/slash est, dès son principe, un comic qui a de quoi me plaire. Tim Seeley a visiblement baigné dans le cinéma d'horreur, et transpose ce qu'il a ingurgité sur un autre medium. C'est assez original de reporter le slasher, genre purement cinématographique, dans l'univers du comic book, mais en plus de ça l'auteur nous montre en quelque sorte les coulisses des films. Que se passe-t-il après que la "final girl", celle qui survit contrairement à tout son entourage, a vaincu le tueur ? Elle devient Cassie Hack, tueuse de tueurs. Et qu'arrive-t-il aux tueurs en dehors de ce qu'on voit dans les films où leurs actions se résument la plupart du temps à massacrer les jeunes avec tout ce qui se trouve à portée de main ? Ici on voit ce qu'il se passe à côté de ça, aussi bien dans le camp des tueurs revenus d'outre-tombe que celui des vivants, et concernant ces derniers, contrairement à d'habitude, nous avons deux seuls et mêmes héros, qui enquêtent afin de retrouver la trace des slashers et les anéantir, et non des personnages interchangeables entre chaque suite de film.
On ne peut donc pas dire que "Hack/slash" est un slasher en BD, mais il offre une alternative intéressante pour les amateurs de ce genre de films.


Avoir une héroïne fixe comme Cassie Hack est très plaisant aussi, il faut dire qu'elle incarne un peu le rêve (ou alors que le mien ?) des fans de slashers. Sorte d'anti-Jamie Lee Curtis ou Heather Langenkamp aux airs innocents, Cassie est une fille sexy au look gothique, avec une batte à clous et une petite tenue pour, je suppose, être à l'aise quand il faut péter la gueule aux psychopathes ; et elle assume son côté asocial, ce qui la sépare du commun des mortels et en fait donc un personnage globalement plutôt cool, qui se démarque.
Avec elle il y a Vlad, un gros type plus baraqué que Kane Hodder, équipé de hachoirs grands comme des machettes, et portant un masque en permanence sur son visage, avec la lanière s'étant carrément enfoncée dans son crâne, ayant sûrement laissée sa marque au fil du temps... ce qui n'est pas sans rappeler la tête de Jason dans l'épisode 9 de la saga.
Très tôt déjà, on en apprend assez sur les personnages pour s'attacher à eux, même si ça ne passe que par quelques questionnements que l'un lance à l'autre. On apprend dans le premier one-shot ce qui motive Cassie, et dans le second on s'attaque déjà à ses sentiments, et ce qu'elle ressent en étant à part. On se rend compte que rien qu'entre le tome 1 et 2, il y a déjà de quoi faire référence au tome précédent, avec le personnage de Vlad qui fait allusion, simplement par l'usage d'un terme particulier, à ce qu'ont vécu précédemment les personnages.
En effet, on va déjà si loin dès le début, et d'après ce que j'ai vu jusque là Hack/slash n'est pas un comic qui fait dans l'économie mais balance rapidement tout ce qui peut relancer l'intérêt avant même qu'il n'ait été perdu. C'est ce que j'ai comme impression également quand je vois que dès la seconde histoire on s'aventure dans un univers particulier au lieu d'en rester au slasher simple, comme l'auteur aurait pu le faire un peu plus longtemps, puisque dès "Girls gone dead" nos héros sont transportés sur la plage durant le Spring break, avec ces fêtes qui sont une allusion directe au "Girls gone wild".
Il faut juste que le comic ne s'épuise pas trop vite, mais je suis confiant, surtout que l'avenir paraît prometteur : je sais déjà qu'il y a une escapade dans un monde façon "Archie", et un crossover avec Chucky !


Un comic très divertissant ; de l'humour, de la violence et des héros sur lesquels je veux de suite en savoir plus. Et puis un comic qui blague sur les règles des slashers et la distinction avec les tueurs normaux, qui fait référence à pleins de films de façon plus ou moins directe depuis des caricatures de personnages d'Hellraiser et de Freddy à une allusion plus subtile à Carrie, qui cite Linnea Quigley et qui fait apparaître un sticker Troma sur l'ordinateur de l'héroïne, c'est forcément mon pote directement.


Pour parler de l'édition française de Hack/slash, j'excuse ses traductions approximatives, (quoique se tromper dans l'orthographe du nom de l'héroïne est assez grave) car il y a des compléments bien sympathiques. Tout d'abord une liste de films et de musiques avant chaque histoire ; je sais que dans le premier cas c'est en fonction des références, mais pour les chansons je ne sais pas si c'est parce que les répliques des personnages font allusion aux paroles ou non, ou alors si c'est juste pour l'ambiance. En tout cas j'ai écouté les 4 titres donnés juste avant "Euthanized", et il n'y a que Kill'em all qui m'ait plu.
EDIT : J'ai écouté "Trash" d'Alice Cooper pour Girls gone dead, c'est bien aussi.
En fin d'histoire, il y a des dessins bonus, à savoir des pin-up déjà présents dans les comics originaux, ou des croquis. Ce qui est un peu absurde, c'est les images qui ont été placées là alors qu'elle sont simplement des agrandissements tirés de ce qu'on vient de lire, et aussi les dessins de personnages qu'on ne connaît pas encore, et qu'on ne connaîtra sûrement pas si on s'en tient aux publications françaises. En même temps, je me demande si ça ne prouve pas que l'éditeur Wetta était un peu conscient qu'il risquait de ne pas aller bien loin dans la série, pour divulguer dès le départ des images qui correspondent normalement à des histoires à venir ?
Et parmi les choses qu'on verra encore moins dans nos contrées, il y a la pièce de théâtre Hack/slash : Stagefright !
Dans le même genre d'infos insolites, il faut aussi savoir que Cassie fait partie des Suicidegirls, elle a sa page sur le site.


A l'issue de ce premier tome, je sais que je veux m'acheter la suite, avoir un t-shirt de ce comic si seulement il existait (mais je veux des t-shirts de pas mal de choses aussi, donc ce n'est pas si important), et surtout je prie je ne sais qui pour que l'adaptation cinématographique ne soit pas un navet. Car en même temps je souhaite un film, car je suis sûr que ça pourrait être très bon.

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le 6 août 2011

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Wykydtron IV

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