Yuuji Kaku sait où il va.
On sent un certain rush au départ, fardeau du monde éditorial japonais, mais qui se décante assez vite passé le tome 2.
Avec un dessin brut esquissé mais jamais brouillon, il offre une œuvre aboutie sans prétention.
Ni trop longue, ni trop courte.
Tout le blabla autour du Tan est certes alambiqué et verbeux, mais ça, ce sont les mangas, point.
Le reste est de très bonne facture.
Une bonne récolte.
Chaque personnage est attachant, et il n'a pas peur de les charcuter au scalpel de façon brutale.
Ceux qu'on voit partir trop tôt, et ils sont légions, sont rendus attachants par les rappels, flashbacks et autres cases bonus.
Même les ennemis viennent à être sympathiques.
Gabimaru est vide. Charismatique, mais c'est sa quête qui le rend touchant.
Au final, on se plait autant à suivre tous les autres, et on sort un peu du cadre shonen vu et revu, sans briser les codes.
Ça me rappelle Ninja Scrolls, Basilisk, Tenchu, un ersatz d'Onimusha ou de Nioh, etc.
C'est ce qu'était Naruto, et aurait pu et dû le rester.
On veut épouser Nurugai.
Lecture très facile.
Recommandé, si vous voulez de la baston, légèrement du cul, et une bonne dose de "merde lui je voulais pas qu'il meure lol".