Hell's Paradise, tome 13 par Sunread26

Chronique complète

Extrait :

Dernier tome de la série et je peux déjà dire que celui-ci a fait rentrer la série dans mon petit corazon pour toujours. Une petite pépite à mes yeux, qui restera donc dans ma collection ! C’est plus mon cœur qui parle pour elle, que ma raison, mais une série qui me prend autant par les sentiments c’est assez exceptionnel. Parfois, je me dis que oui, c’est un bon titre pour X raisons, mais c’est dans le sens « réflexion » et non sentimental. Bien sûr, même si la série m’a beaucoup plu, elle peut aussi décevoir des lecteurs, rien n’est parfaits en ce bas monde et c’est ce qui le rend à la fois beau et horrible.

La fin du combat contre Lhien pourrait décevoir beaucoup de lecteurs. Pour ma part, je la trouve au contraire très réussie. Toute la série tourne autour des sentiments et du devoir de ne pas en ressentir (que ce soit parce qu’on est un shinobi ou un samouraï ou autre…). Petit à petit, on a donc des personnages qui font tout pour cacher leurs émotions et qui finissent par les laisser couler et les accepter. Cet aspect a été représenté surtout au travers des fonctions des personnages et de l’opposition entre les criminels et les exécuteurs. L’un représentant la justice, tandis que l’autre représentais le vice, le crime, le mal. Pourtant, au fil des pas réalisés par ses personnages, ils se rendent compte que tout n’est pas noir ou blanc. Gabimaru par exemple, est devenu ce qu’il est car il n’avait pas d’autres choix et n’a rien connu d’autres. Il a été piégé et s’est retrouvé sur cette île, alors même qu’il commençait à changer et comprendre ses actes. L’auteur arrive parfaitement à montrer cette vision, cette dualité, pour ensuite la faire évoluer petit à petit vers quelque chose de plus complexe. Bien évidemment, ça ne pardonne en rien les crimes commis, mais cela permet de mieux cerner les personnages. Eux qui se décrivent eux-mêmes sans émotions ou ne pouvant pas en avoir envers les autres, finissent par en ressentir malgré eux. Face à la mort, tout le monde est au même niveau, sur une île isolée, avec pour seuls compagnons des personnes dont on ne s’approcherait même pas dans un autre contexte, la vision peut changer rapidement.

Dans ses derniers tomes, j’ai beaucoup cassée le personnage de Shugen. À mes yeux, il a plus l’air d’un psychopathe que d’un personnage tenant à ses proches. On pourrait aussi le voir comme un idiot borné, qui fait passer quelque chose d’insignifiant avant ses proches. Le parfait petit toutou que l’on peut jeter quand on veut en somme. Sa fin était prévisible et lui correspond bien également. Je ne la trouve donc pas mal réalisée, bien au contraire, s’il avait toujours été en vie, la fin des autres personnages aurait été bien plus sombre. Sa mort leur offrira donc une seconde chance pour la plupart, un moyen d’émancipation pour d’autres ou encore d’atteindre son ambition. Lui qui paraissait si fort depuis le début est devenu bien faible face à Lhien, c’est ce petit point qui me fait un peu mal. S’il menait au début, il se fait vite battre, malgré sa capacité à changer un peu son tao. Au final, je suppose que c’est l’expérience qui va lui manquer par rapport à Gabimaru ou aux autres. Il portera toutefois bien le coup décisif pour la victoire, en y laissant sa propre vie. Il sera grandement surpris par la réaction de Sagiri, je crois qu’il l’est positivement. D’ailleurs, il n’a jamais copié son style à elle, alors même qu’il l’a fait pour tous les autres y compris Shion. Preuve qu’il ne pouvait pas copier ses émotions et qu’il n’en a jamais ressentie. Lui qui ne vivait que pour l’empereur, on peut dire qu’il a fini de manière digne. Par contre, pour ses deux comparses, je trouve leur mort tellement mal faite, comme s’ils n’avaient été que des moucherons. Je trouve ça bien dommage…

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