Chronique complète
Extrait :
Je suis presque au milieu de la série et même si j’ai compris comment celle-ci a été relancée, j’ai toujours un peu de mal à la voir durer autant dans le temps. J’imagine que le fait de suivre trois groupes différents va permettre d’étaler un peu plus l’histoire. En tout cas, la série est une assez bonne claque graphique (même si certaines planches sont moins travaillées que d’autres). J’ai envie de soutenir certains personnages, tout en me méfiant de certains d’entre eux, difficile d’avoir une confiance acquise sur une île où tout semble détourné.
L’aventure reprend sur le combat que l’on a quitté lors du tome précédent. Gabimaru a perdu la mémoire en utilisant le Tao de la mauvaise manière, il s’en retrouve donc affaibli face à Chôbé qui semble plutôt bien se débrouiller… Enfin, jusqu’à que Gabimaru le pousse dans ses retranchements et qu’il vient à perdre le contrôle. Gabimaru est un expert en combat, pas uniquement en assassinat, cela lui donne un avantage certains face à Chôbé, même s’il a un bon instinct. Sans le Tao, celui-ci serait d’ailleurs mort assez rapidement. Il se croit devenu invincible grâce à ça, mais une fois qu’il reprend le contrôle de son corps et voit qu’il a failli tuer son propre frère, il comprend aussi ses limites. Il n’abandonnera pas son envie d’apprendre à manier le Tao, comme toujours, il souhaite guider et protéger son frère et cela est remarquable. Toutefois, son frangin s’est bien rendu compte qu’il avait été trop couvé et qu’il faut donc que lui aussi devienne plus fort, pour ne plus être un énorme boulet. Les deux frangins comptent donc utiliser les autres, que ce soit le groupe de Gabimaru ou les Tensen, pour continuer de s’améliorer. J’aurais tendance à croire un peu en Tôma, tant qu’on ne s’en prend pas à son frère, il ne penserait pas à mal. Je pense qu’il est également largement capable de voir les bonnes intentions du groupe. Pour Chôbé, c’est différent, il refuse tout simplement de faire confiance à quelqu’un d’autre, d’être contrôlé, manipulé. Un caractère qui ne l’empêchera pas de tomber dans les griffes d’un Tensen et de faire ce qu’il lui demande… Très sincèrement, pour moi, Chôbé c’est littéralement l’élément perturbateur de l’intrigue, l’électron libre, celui qui fera basculer la balance d’un côté comme de l’autre. Il peut vraiment partir dans tous les sens.
Le groupe de Gabimaru et de Sagiri finissent par se retrouver, bien évidemment, avec la perte de mémoire de Gabimaru, tout ne se passe pas comme prévu. Toutefois, Sagiri en profite pour faire une petite vengeance personnelle, le fait qu’un autre personnage l’évoque est également très drôle. Mei a dû utiliser ses forces pour les sauver de Chôbé, si bien qu’elle grandit, mais commence également à se transformer en arbre. L’occasion parfaite pour développer un peu plus ce personnage, qui me donne envie d’avoir une belle fin. Fuchi paraît également plus sentimentaliste qu’il ne le laissait paraître, la mort de Senta semble l’avoir beaucoup touché, tout comme celle d’autres exécuteurs. Intelligent, il vient un peu le remplacer d’ailleurs, même si ses connaissances à lui ne sont pas d’ordres spirituels, mais scientifiques. J’imagine que les deux personnages devaient bien s’entendre et ils auraient été très complémentaires. Toutefois, Senta a déjà apporté sa pierre à l’édifice, même si sa mort reste tragique, il n’aurait rien apporté de plus à la série je pense. Comme Sagiri, il était assez humain et savait faire la part des choses. Au final, je dirais que les exécuteurs encore en vie sont tous dans cette vision désormais. Bien sûr, ça ne veut pas dire que les morts n’avaient pas cette vision, mais la plupart sont vraiment morts bêtement faut bien le dire. Il n’y aura eu qu’un seul mort lors de ce tome, ça disparition est aussi tragique que magnifique je trouve. Une manière de bien conclure ce personnage également. Là où les premières morts sont sanglantes et horribles, les dernières commencent à devenir émouvantes et belles, je trouve. Ce n’est pas amené pareil.
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