Hercule : L'Assaut du Nouvel Olympe par Kab

Greg Pak et Fred Van Lente terminent leur run sur Hercules ainsi que la série. Ils reviennent sur les agissements d'Héra et son plan de fin du monde. Ce dernier arc se veut épique car c'est l'affrontement final sauf que le Groupe Olympus a été trop souvent en retrait dans ce runn. Du coup, la menace ne semble pas différente d'une autre, la tension n'a pas eu le temps de monter et bien que l'on sache qu'Héra déteste son fils adoptif, ce ressentiment n'est que trop peu présent pour que cela nous intéresse vraiment. Pourtant, les deux scénaristes se donnent du mal en créant de nombreux rebondissements, développant toujours par petites touches les trois héros de la série (Cho, Athéna et Herc). Bien que la série soit finie, les deux auteurs ne laisseront pas tomber les idées mises en place depuis Secret Invasion. Elles seront reprisent ailleurs par la suite.

Le dessin de Rodney Buchemi sans être mauvais n'est pas aussi bon que celui de ces prédécesseurs. C'est détaillé, les plans et la narrations sont agréables, mais le tout donne quand même une impression de figé et le côté épique n'est pas du tout mis en avant contribuant à ne pas faire monter la tension voulue par le scénario.

Au final, un arc un peu moins bon que le reste pour une série qui aura réussi un pari formidable en relançant un personnage trop longtemps absent (depuis Avengers The Crossing soit plus de dix ans) mis à part quelques rares apparition (Civil War). Le retour d'Hercules dans les pages d'Hulk était osé mais le résultat fût énorme. Certes, en termes de ventes la série est loin d'atteindre des sommets mais au niveau qualité, là par contre, c'est excellent. Van Lente et Pak ont trouvé le ton qu'il fallait en mélangeant action, humour et mythologie. A eux deux, ils ont redéfini le caractère d'Hercules, le rendant moins lisse que dans la fin de sa période Vengeurs. Pour eux, Hercules n'a peur de rien, se bat pour ce qui est juste et il le fait quitte à y laisser la vie. Ils ont aussi montré ses faiblesses passées, sa peur de commander alors que c'est un chef naturel et surtout sa sexualité souvent évoquée qui a là aussi été mise plus en avant. Malgré les nombreux éléments extérieurs (Secret Invasion et Dark Reign) nos scénaristes ont su garder un cap et s'intégrer intelligemment dans ces gros évènements sans jamais mettre en pause leur histoire.
Kab
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le 17 févr. 2011

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