Une équipe qui marche

En août 2014, Panini édite les numéros #1 à #6 de la seconde série Guardians of the Galaxy, parue fin 2008 en VO. Il me semble important de souligner que je ne suis pas un fan de l'univers cosmique de Marvel alors que je l'aime beaucoup chez DC. Par principe, donc, je ne suis pas le plus grand fan des Guardians of the Galaxy. Je ne suis pas non plus le plus grand connaisseur.

Héritage, ce tome 1, souffre d'être la suite directe d'Annihilation. Ce qui fait que si on ignore ces évènements on risque d'avoir du mal à rentrer dans cette nouvelle série. Mais, de l'autre côté, sa force est d'être introductif et de présenter les différents membres de l'équipe.
Globalement, et de manière un peu simplifié, on nous explique qu'il faut protéger l'univers de menaces soudaines avec une équipe d'intervention qui ne rend de compte à personne. Puis, lors de leur première mission, ils découvrent que suite à une attaque de l'église Universelle de la Vérité, l'univers est menacé. Son espace-temps se disloque et des anomalies commencent à apparaître. Autant le dire, les explications apparaissent très vites comme survolées. Le but est de montrer une menace et de s'y opposer.
En plus de ce sujet fondateur, on a le droit à des combats contre cette église, la découverte du vaisseau Nul Part, qui est aux confins de l'espace-temps, une invasion Skrull et un contrôle politique de la nouvelle équipe. Beaucoup de sujets donc, avec pourtant le sentiment d'avoir un tout unifié et contrôlé. C'est assez plaisant du même coup, car on voit une progression sur le long terme.

L'équipe, pour sa part arrive à convaincre au fur et à mesure, alors que les débuts ne mettaient pas en confiance. Il faut dire que cette série a le talent d'arriver, au fur et à mesure, à convaincre le lecteur. Ainsi, chaque membre de l'équipe se développe et montre son intérêt. On finit par se laisser convaincre.
De même, le twist final, mais aussi toutes les thématiques qui n'ont pas encore été pleinement exploitées (par exemple les Avengers alternatifs) donnent envie de lire la suite.

Paul Pelletier, au dessin, fournit un travail bon, cohérent et séduisant. On retrouve vite les personnages. C'est plutôt beau et assez satisfaisant.

Malgré quelques moments très limites, une ou deux résolutions trop rapides, des problèmes qui sont littéralement posés avec très peu de délicatesse, un manque de profondeur pour certains passages, la série arrive à convaincre. Très rapidement, je me suis surpris à apprécier la série et à la dévorer. Une belle surprise qui mérite qu'on prenne le temps de s'y plonger.