Ce troisième tome poursuit sur la même lancée que les deux premiers, en nous plongeant dans l’histoire fascinante de Joseph Joanovici. Le personnage est plus que jamais complexe, cette fois directement lié aux réseaux de la Résistance.
Un passage illustre parfaitement cette ambiguïté : deux résistants, anciens policiers, débattent avec leur chef de réseau :
« Ce qui me dérange, c’est que votre réussite repose sur le bon vouloir d’un profiteur de guerre… voire d’un collabo… »
« Vous n’avez pas le droit de le juger ! Il a tiré près de 150 personnes de prison, grâce à ses "amitiés" chez l’ennemi ! »
C’est précisément cette ambivalence qui rend la BD si captivante. Joanovici apparaît tantôt comme un héros de la Résistance, tantôt comme un profiteur, voire un collaborateur. Sans doute un peu des deux… Ce mélange de zones d’ombre et de lumière donne toute sa force au récit. Reste à voir ce que les prochains tomes nous réservent.