Comment traduire des décennies de psychiatrie, tout en gardant ce ton à la fois respectueux de situations dantesques et faire franchement rire ? Eh bien il faut s'appeler Lisa Mandel. J'avais déjà fortement apprécié son "Se rétablir" pour les mêmes raisons : ça fait mouche, et ça fait rire, et réfléchir, et surtout, jamais on n'a cette sensation trop répandue de lire quelqu'un qui ou ne comprend pas ce qu'il écrit, ou n'a aucune considération pour son sujet, perché sur son rocher d'essayiste mordmoileneudien. Indispensable pour avoir un bon coup d’œil sur la psychiatrie française, via les récits hauts en couleurs d'infirmiers depuis les années 1960.