Du drame sans verser une larme

Un concept intéressant qui me plaisait bien : vendre une partie de sa vie quand on a besoin d'argent. Le montant accordé étant fonction de la vie qu'on aurait du mener sur la durée qu'on souhaite vendre. Bon. Au final. Rien de transcendant ou incroyable !

Nous suivons donc Kusunoki, qui, n'ayant pas aussi bien réussi que prévu, décide de tout vendre ! Sauf que même ça, ça ne vaut pas grand chose... Affublé d'un gardien qui s'assure que ceux qui vendent leur vie ne font pas n'importe quoi de leur argent, on apprend que Miyagi, elle aussi, a vendu du temps et travaille pour l'organisation pour rembourser sa dette.

Le personnage de Kusunaki est plutôt complet, quoi que peut-être un peu cliché dans sa "descente aux enfers". Initialement promis à un avenir tout à fait correct, il ne vaut déjà plus rien à 20 ans. Sa relation avec tous les autres personnages est assez tragique malgré l'apparente légèreté de l'histoire.

Miyagi, quant à elle, est un personnage plutôt cohérent au début, qui perd un peu de son charme initial pour s'en découvrir un autre sur la toute fin. Son sacrifice, si j'ose dire, apporte une touche "mignonne" à cette histoire au fond particulièrement dramatique.

En d'autres termes, ce manga est à lire comme un "tranche de vie" tout ce qu'il y a de plus classique. Si tant est qu'il n'y a pas un seul personnage pour qui tout se passe bien ! C'est vraiment le monde vu par le côté noir de la lorgnette... Heureusement que la fin est un peu heureuse quand même (et encore, tout dépend du point de vue)