Aidéal
En ouvrant la BD Idéal, j'ai cru au départ être devant une sortie des éditions 2024 (ou 2042 maintenant). Là, c’est publié chez Sarbacane, mais on retrouve une approche graphique qui évoque celle des...
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le 23 mars 2025
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En ouvrant la BD Idéal, j'ai cru au départ être devant une sortie des éditions 2024 (ou 2042 maintenant). Là, c’est publié chez Sarbacane, mais on retrouve une approche graphique qui évoque celle des éditions de 2042, notamment dans les couleurs. Ça rappelle un peu le travail de Jérémy Moreau sur Le Discours de la Panthère ou Alyte, tout récemment sorti chez 2024. On est dans la même gamme colorimétrique, avec une colorisation similaire.
Ici, l'album s’ouvre sur une vue du mont Fuji. Rien que la couverture nous plonge directement dans une ambiance japonaise reconnaissable, avec cette vue de derrière d'une femme qui observe la montagne. Ça capte l’attention et installe tout de suite une atmosphère contemplative. D'ailleurs, il faudra attendre pas mal de pages avant de voir les premiers dialogues. Je ne suis pas ultra fan de ce choix. J’aime le concept, mais pour moi, la contemplation fonctionne mieux comme un moment de respiration au sein du récit.
En réalité, pour être complètement transparent, pendant un bon moment, je me suis dit que je n’allais pas aimer la BD, que ce n’était pas pour moi. Parfois, on accroche à une œuvre et on en est heureux. D’autres fois, ça ne prend pas. Et c’est comme ça. Je pars du principe que plutôt que de démonter une œuvre, il vaut mieux simplement reconnaître que ce n’était pas fait pour nous. Pour tout dire, je n’aime pas spécialement les revues qui dénigrent les œuvres. Selon moi, il ne s’agit pas de dire qu’une œuvre est ratée, mais plutôt qu’on n’est pas fait pour elle. Formulé comme ça, ça évite de remettre la faute sur l’œuvre elle-même. Bien sûr, ça ne s’applique pas aux œuvres qui véhiculent des idées déviantes ou extrémistes. Là, on peut tirer à balles réelles 🎯
Sinon pour revenir aux cases muettes, il ne fallait bien sûr pas s'arrêter là, et laisser dérouler l’histoire. Celle-ci se passe dans un monde… Je ne veux pas trop en dire, mais ce n’est pas exactement le nôtre. On pourrait parler de dystopie, ou de roman d’anticipation, mais très ancré dans notre réalité. Avec la simplicité des dessins et cette sobriété qui évoque l'esthétisme japonais, l’ensemble prend son sens. Finalement, même s’il y a des BD auxquelles on accroche immédiatement, ça ne veut pas dire que celles qui prennent plus de temps à se dévoiler ne seront pas à la hauteur. Bref, ce qu’il fallait faire, c’était simplement continuer.
En fin de compte, cette BD m'aura plu, notamment grâce à son atmosphère qui se révèle assez forte. Elle nous maintient à distance, mais c’est aussi ce qui la rend marquante. Avec en plus un scénario original et bien construit, qui intègre de façon ingénieuse la robotique et l’intelligence artificielle. Mais plutôt que de nous interroger sur la machine, leur présence nous ramène à nous-mêmes, à notre humanité et à nos choix. En tout cas, jolie première pour Baptiste Chaubard (scénario) et Thomas Hayman, on en redemande !
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste BD et comics Franco-Frenchy : ho que oui, par ici mon petit !
Créée
le 23 mars 2025
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3 j'aime
En ouvrant la BD Idéal, j'ai cru au départ être devant une sortie des éditions 2024 (ou 2042 maintenant). Là, c’est publié chez Sarbacane, mais on retrouve une approche graphique qui évoque celle des...
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le 23 mars 2025
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