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Ramirez Reloaded : Quand un aspirateur devient un flingueur

Nicolas Petrimaux revient avec le deuxième acte d’Il faut flinguer Ramirez, et autant te dire qu’il n’a pas perdu la recette du cocktail explosif : un shaker de Tarantino, une pincée de Breaking Bad, un zeste de folie latine, et une bonne dose de mais-qu’est-ce-que-je-lis-bordel. Une suite qui confirme que chez Ramirez, on ne passe pas l’aspirateur : on dézingue.


Dès les premières pages, le lecteur est propulsé dans une Arizona où les balles fusent plus vite que les tacos ne refroidissent. Et Ramirez ? Ce réparateur d’aspirateurs muet, pourtant le mec le plus chill de l’univers, devient encore une fois la cible de tous les psychopathes armés du coin. La question n’est plus "qui est Ramirez ?" mais plutôt "combien de cadavres va-t-il laisser derrière lui cette fois-ci ?". Spoiler : beaucoup.


L’histoire continue sur sa lancée avec une narration éclatée, entre flashbacks déjantés et scènes d’action si dynamiques qu’on a l’impression de regarder un blockbuster en 4DX. Les dialogues pétillent, l’humour fait mouche (parfois littéralement), et les personnages secondaires, toujours aussi barrés, viennent étoffer un univers qui pourrait être sponsorisé par une chaîne de fast-foods et un fabricant d’armes légères.


Visuellement, c’est toujours du grand art. Les planches explosent de couleurs saturées, les cadrages donnent une impression de vitesse folle, et chaque case déborde d’amour pour les années 80. C’est un peu comme si Nicolas Petrimaux avait été enfermé dans un vidéoclub en 1985 avec des tonnes de VHS, de la Coca-Cola et une seule règle : "Rends ça badass." Mission accomplie.


Cependant, si ce tome 2 est jouissif, il souffre peut-être d’un léger excès de zèle. L’action ne s’arrête jamais, et le lecteur peut avoir l’impression de courir un marathon dopé à l’adrénaline. Une pause ou deux pour respirer n’aurait pas été de trop. Mais qui s’en plaint vraiment quand on a un scénario qui claque et des dessins qui en mettent plein les yeux ?


En conclusion, Il faut flinguer Ramirez, tome 2 confirme que Nicolas Petrimaux maîtrise son art : c’est fun, c’est violent, c’est drôle, et ça respire les années 80 par tous les pores. Une BD à lire avec un sombrero sur la tête, une playlist synthwave dans les oreilles, et un extincteur à portée de main, parce que ça va chauffer.

CinephageAiguise
8

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Créée

le 27 janv. 2025

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