Voilà un manga déroutant…
Bon, le dessin est nickel, rien à dire, propre, précis, très lisible, avec de jolis cadrages régulièrement, aéré…
C’est l’histoire qui est déroutante.
Une première, pour présenter le personnage de Kasane, son pouvoir et ses soucis. Et le harcèlement des autres fonctionne bien puisqu’on n’a aucune empathie pour la victime, on se réjouirait presque du pouvoir de Kasane de lui voler son visage pour vivre son rêve – d’autant que la surprise du pouvoir est là...
Petite vengeance bienvenue, coup du sort tragique à la fin, j’ai pas vu les trois premiers chapitres passer.
J’ai eu un peu plus de mal avec les trois suivants. Quasi aussi fluide mais un peu moins, Kasane réitère pratiquement la première histoire.
Plus de surprise, donc, mais également moins de satisfaction, puisque cette fois, sa victime est gentille – en tout cas, j’ai pas adhéré aux explications de Kasane pour dire qu’elle était méchante…
Donc moins accroché malgré la qualité de la narration : une histoire qui se répète à se demander si ça va être la même en boucle pendant 14 tomes, un détachement de l’héroïne, son côté sombre, sa vengeance bête, noir, injuste et égoïste, refusant d’accepter de l’aide, qui la rend moins sympathique…
Et puis les deux derniers chapitres relances avec du mystère, qui est ce type, qu’y a-t-il eu avec la mère ?
Intrigant, donc, on ne sait pas où l’auteur veut en venir – mais j’espère qu’il a un truc positif parce que, outre la mise en avant de la beauté comme vecteur essentiel de réussite, quoi qu’ait fait la mère, je ne pense qu’à la personne qui a perdu son visage et a dû mal le vivre… Donc pour que quelqu'un réussisse en volant la beauté indispensable, il faut que quelqu'un souffre à côté ? Morale étrange ; à voir…