L'Âge d'or - Daredevil (100 % Marvel), tome 11 par arnonaud

Pour la fin du run de Bendis, je n'ai pas chopé le deluxe #4 récemment sorti, du coup je passe aux 100%, et donc à un critique arc par arc.

Nous voici donc avec "l'âge d'or" ou le duo créatif qui a déjà fait ses preuve dans les nombreuses aventures précédentes décide de frapper un grand coup avec un arc assez brillant, bien qu'étant un peu dangereux puisque jouant avec la continuité et donc avec le fameux problème de la temporalité dans l'ère Marvel. Autant le dire de suite, ce n'est pas parfait de ce côté là, et ça pourra déplaire aux plus pointilleux, mais globalement l'histoire est bien pensé et on ne se heurte pas trop à des problèmes de crédibilité.

Il faut juste se rappeler une chose, dans l'univers Marvel, l'âge d'or est fixe, pendant la seconde guerre mondiale, là où l'âge d'argent à une position élastique avec un blanc indéterminé entre la fin de l'âge d'or et Fantastic Four #1, et il s'est déroulé ensuite 15-20 ans marveliens depuis, en sachant que ces années sont égales à 7 ans de publication et j'en passe et des complications. C'est un vrai foutoir car on ne sait jamais si les épisodes des années 60 sont sensés s'être vraiment déroulés dans ces années là où si ils sont désormais déphasés dans les 80's-90's (bon dieu, ça n'a aucun sens !), c'est à peu près au jugement de l'équipe, qui n'hésitent pas à se contredire...

Bref ici on a un récit qui se déroule "il y a des années" durant l'âge d'or dans la seconde partie des années 40, magnifiquement illustrés en noir et blanc par Alex Maleev qui offre un trait plus crayonnés plus chouette que ce qu'il offre à l'accoutumé, même si c'est parfois un peu confus au niveau de la compréhension de l'action. Les visages demeurent toutefois plus jolis.

Une seconde partie se déroule il y a 10-20 ans (les indications sont changeantes), et font références à l'âge d'argent. Le décor y est résolument 60's-70's, et Alex Maleev opte là aussi pour un trait plus crayonné mais avec un rendu des couleurs qui rappelle l'impression dégueulasse de l'époque. C'est vraiment très réussi et très beau à regarder. Maleev opte cependant pour la tenue rouge et jaune de daredevil alors qu'il ne la portait déjà plus à l'époque représentée (puisque se déroulant après sa rencontre avec le gladiateur, alors qu'il était déjà tout de rouge vêtu à l'époque). On mettra sur le compte d'un choix esthétique pour différencier les époques.

Le récit se poursuit aussi à l'époque actuelle avec le style habituel. Ainsi, vous l'aurez deviné, l'un des charmes de cet arc est le switch continue pour les époques, qui est déjà un régal pour les yeux, mais qui permet aussi à Bendis de travailler au sein de la continuité pour installer ses différents éléments, notamment le méchant introduit pour cet arc qui se révèle très pertinent et intéressant, même si le dénouement de l'arc est malheureusement bien décevant par rapport à ça, nous offrant un final minable pour un méchant qu'on apprenait à aimer. Dommage. On sera par contre heureux de revoir le fabuleux personnage du gladiateur, mon méchant favori de Daredevil puisque c'est quand même un chauve à moustache baraqué de 2m de haut qui est couturier en civil et qui décide de mettre un costume flashy pour combattre les héros costumés. Il est heureusement très bien traité par Bendis, comme tous les autres personnages par ailleurs. A ce titre, un autre protagoniste prend de l'importance dans ce volume est c'est fait de manière très sympa, avec un côté "héritage" que je ne peux qu'aimer (cette phrase peut paraître mystérieuse mais je veux pas trop spoiler quand même).

En conclusion, on a là une fois de plus un arc très réussi, certainement le plus beau depuis le début de la reprise, mais qui souffre malheureusement d'un dénouement sans panache qui gâche un peu le truc. A lire absolument cependant, comme le reste du run des deux auteurs, surtout si vous aimez le diable rouge.
arnonaud
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le 26 août 2013

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